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Nous avons profité du long week-end de Pâques pour nous échapper à nouveau (ici c'est le Good Friday qui est férié, quant au Easter Monday, en Ontario il est travaillé, sauf pour les écoliers).
Le Nord est encore partiellement enneigé, alors direction le Sud-Ouest et les rives du lac Erié. On devrait avoir plus chaud là-bas !
Morne campagne ontarienne en cette fin d'hiver ! Des champs tout plats, ternes et détrempés, des fermes délabrées, des bourgades fatiguées,… la route est bien longue jusqu'à notre première destination, le parc provincial de Long Point.
Long Point Peninsula
Nous approchons enfin de la presqu'île de Long point, qui s'étire vers l'Est sur 40 km. Seul le premier tiers est accessible au public, à pied ou par la route. La pointe Est, gardée par un phare, l'est aussi, mais seulement en bateau.
Ci-dessous, le parc provincial est matérialisé par la petite tente noire, pour son terrain de camping.
source: Canada Topo Maps
Le centre de la péninsule appartient à une compagnie privée (un genre de réserve de chasse) et la partie Est abrite une réserve de biosphère classée à l'UNESCO.
Mauvaise surprise à l'arrivée: le parc est fermé aux véhicules; sans doute un peu tôt dans la saison, à moins que ce ne soit dû aux travaux d'aménagement en cours; nous parcourons à pied quelques centaines de mètres pour rejoindre la plage, derrière la dune, avec notre pique-nique…
Deuxième mauvaise surprise, c'est un paysage froid et empreint de mélancolie qui nous accueille: un ciel gris, une multitude de petits icebergs flottant sur une étendue d'eau immobile…
Vraiment idéal pour une aquarelle, un peu moins pour un pique-nique de Pâques, tant pis !
Les enfants y trouvent quand même leur compte: du sable fin, des vieux troncs, il n'en faut pas plus pour les occuper.
Ah, un petit signe de printemps, tout de même !
Avant de repartir (le ciel bleu arrive enfin…), nous rencontrons un ancien phare de bois, devenu propriété privée. Bizarre, là où il se trouve, il aurait été de peu d'utilité pour les embarcations au large, puisqu'il est caché à 100 mètres derrière la dune… ?
En réalité il se trouve à l'endroit d'un ancien chenal, comblé à présent, et qui lui a donné son nom de "Old Cut lighthouse". Par ce passage, bien en amont de la pointe, les petits vaisseaux en partance pour l'Ouest pouvaient gagner un précieux temps pour sortir de la baie.
Nous quittons Long Point en longeant les marais.
Port Burwell
Au hasard de notre route vers l'Ouest, nous nous arrêtons dans ce petit port encore endormi dans la fraîcheur de fin d'hiver. Le front de lac ne nous retient pas, mais en remontant vers le village, sur le coteau, nous passons devant un nouveau phare remarquable.
Celui-ci est encore en fonctionnement; d'ailleurs, d'après le panneau touristique, c'est l'un des plus vieux phares en bois encore en activité… Formidable, mais je suis prête à parier que le prochain phare que l'on trouvera sera lui aussi "l'un des plus quelque-chose" du Canada !
Vous avez dû remarquer, il y a si peu de vieilles pierres ici que ce sont les vieilles planches qui suscitent l'émotion !
Et le toit de la cabane du gardien est évidemment fait de bardeaux :
Et puis, deuxième trouvaille, un peu plus incongrue, dans ce bourg: un sous-marin de la guerre froide ! (la visite ne nous a pas tentés, mais on a peut-être eu tort ?)
Port Dover
Puisqu'on parle de ports, je remonte le temps pour évoquer celui-ci, situé plus à l'Est sur les rives du lac Erié, entre Long Point et Fort Erié (situé à la naissance de la rivière Niagara). Nous n'y sommes pas descendus au week-end de Pâques, mais nous y étions passés il y a près d'un an, lors de notre première virée canadienne de repérage, en mai 2013. Un joli coin (le temps était estival en plus) avec la plage, la jetée et un authentique port de pêche.
Au contraire du lac Ontario, qui reste très pollué, le lac Erié s'est vu repeuplé de nombreuses espèces aquatiques depuis les années 80, grâce à des mesures écologiques draconiennes; il est aujourd'hui le réservoir à poissons le plus exploité des Grands Lacs. On y trouve principalement des perches, brochets, mais aussi le poisson-castor, un poisson "bien dzi" comme on pourrait dire en prenant l'accent québécois.
source: Ministère des richesses naturelles de l'Ontario
Ici le mobilier urbain rend fréquemment hommage aux disparus … (Une bonne idée pour le financer !)
London
En fin d'après-midi, nous remontons de 30 kilomètres dans les terres vers notre hôtel situé à London, autrement dit Londres.
Ce n'est pas la première ville "anglaise" que nous retrouvons ici; il y a aussi Cambridge et Oxford… et sûrement plein d'autres. Côté français, à moins d'une heure de là il y a aussi un petit Paris, comme au Texas.
Sur la route, nous passons à Saint-Thomas, une cité connue pour son musée du chemin de fer. L'ancienne gare est particulièrement imposante:
Mais l'histoire du rail à Saint-Thomas est marquée d'une page noire: en 1885, l'éléphant-star Jumbo fait une tournée en Amérique du Nord pour le cirque Barnum, après avoir séjourné aux zoos de Paris et de Londres (je parle des villes européennes, cette fois) ; et le 15 septembre, il est en transit à la gare de Saint-Thomas . Hélas, à la suite d'une probable erreur d'aiguillage, le pachyderme est happé par la locomotive d'un train de marchandises. Le choc lui est fatal.
La dépouille de l'animal continue de voyager après lui: son squelette est au Musée d'histoire naturelle de New York, et son corps empaillé - dont il ne reste plus que la queue, suite à un incendie - a rejoint le musée Barnum à l'université de Tufts dans le Massachussetts.
Mais son âme hante toujours Saint-Thomas, qui a fait ériger une statue à son effigie à l'occasion du centenaire de sa mort:
source: http://www.internetmonk.com
Je ferme la parenthèse pour m'en retourner à Londres, Ontario.
Le centre ville de Londres est très aéré et d'une grande variété architecturale. La balade y est agréable en cette fin d'après-midi ensoleillée.
La cathédrale catholique Saint-Peter
La cathédrale protestante Saint-Paul.
Le siège d'une compagnie d'assurances.
Je confirme que la fête nationale, c'est le 1er juillet, en revanche, le patriotisme, c'est toute l'année !
Le parc Victoria
A deux rues du centre ville, une belle rivière sauvage, qui s'appelle… devinez un peu ???
La Tamise bien sûr !
Et puis quoi encore ? Ah oui, le marché central s'appelle Covent Garden.
On s'est arrêté là sur le jeu des ressemblances, mais il y en a sûrement d'autres.
Le lendemain, avant de poursuivre notre périple vers l'Ouest, nous faisons halte au parc de jeu de Storybook qui ouvre exceptionnellement pour la chasse aux oeufs, la vraie saison débutant en mai.
On n'échappe pas au tour de manège-éléphant ...
Leamington
Nous filons sur l'autoroute 401 en direction de Windsor (Ah oui, j'avais oublié cette anglaise-là!), séparée de l'américaine Détroit par la rivière-frontière du même nom; mais nous bifurquons avant, vers la cité de Leamington, la "capitale canadienne de la tomate" ! On aperçoit en effet de nombreuses serres à l'approche de l'agglomération, sans oublier la filière de transformation:
L'usine Heinz de Leamington produit du ketchup et des aliments pour bébés.
Notre hôtel est charmant et très bien placé, juste en face de la promenade du port et du débarcadère du ferry qui dessert Point Pelee Island. Pour une fois, ça nous change des chaînes hôtelières sans personnalité en périphérie urbaine (mais si simples à trouver).
Nous profitons de cette belle fin d'après-midi pour nous dégourdir les jambes et admirer la vue.
Encore un phare en bois reclus, encerclé par les bungalows d'été.
Pour le dîner nous décidons de goûter le bon poisson du lac Erié dans un petit restaurant coincé entre dunes et marais, situé sur la route de la Pointe Pelée.
Nous commandons la "yellow perch" qui est servie avec des "pickerel" (un mot un peu fourre-tout qui désigne soit du brochet, soit une autre perche). Déception à l'arrivée du plat: tout est pané, façon Fish and chips ! C'est bon, mais on aurait préféré goûter le poisson nature.
Point Pelee Peninsula
Dernier jour d'exploration; le parc national de la Pointe Pelée couvre toute la péninsule; cette fois-ci nous pouvons entrer en voiture, et heureusement, car nous comptons bien aller jusqu'au point le plus méridional du Canada continental, 15km plus bas !
source: Wikipedia
Terminus au parking du centre d'accueil des visiteurs, 2 kilomètres avant notre but. Nous y découvrons une exposition sur la faune et la flore locale. Cette région est une zone écologique de rang mondial classée à l'UNESCO.
Une employée du parc met à jour la carte des oiseaux migrateurs observés sur la presqu'île ces dernières 48h, dont le pygargue à tête blanche, que l'on connaît depuis notre visite au zoo de Toronto, et la paruline, un passereau typiquement nord-américain…. Formidable ! On a pensé à prendre les jumelles et le méga-zoom de l'appareil photo !
La paruline du Canada - source: Wikipedia
Tiens, c'est drôle ! On est tellement au Sud qu'il y a même des cactus (menacés, de surcroît)!
Evidemment, en cette saison ça ne ressemble à rien, mais voyez-les ci-dessous dans leur plus bel atour:
On découvre également l'histoire du parc: à sa création au début du 20ème siècle, les habitants sont encouragés à quitter la péninsule pour le continent; cependant le règlement du parc reste laxiste et les maisonnettes repoussent encore plus nombreuses dans les années 60… avant que le gouvernement ne prenne des mesures radicales dans les années 80 (expropriations, destructions). Cela fit beaucoup de mécontents à l'époque, mais les animaux sauvages et les touristes du 21ème siècles disent merci...
Il subsiste tout de même une maison ancienne, la propriété des Delaurier (une famille québécoise venue s'installer sur ces terres à partir de 1850), dernier témoignage de la vie des pionniers du 19ème siècle sur la presqu'île:
Allez, maintenant, on embarque dans la navette écologique, et cap au Sud !
Au bout de la route, il reste encore quelques centaines de mètres à parcourir à pied …
Ce bout du monde se mérite !
Nous y voici:
Je vous l'accorde, rien de très impressionnant: la plage se termine en arc de cercle à environ vingt mètres du couvert végétal.
En raison d'une forte houle, aucune trace de cette longue flèche qui affleure très loin dans le lac en période de basses eaux, comme on peut le voir sur la toile dès que l'on recherche "Pointe Pelée".
J'aurais bien aimé voir çà !
source: Wikipedia
Un banc de sable à géométrie variable ! Si ce n'est pas une aiguille, c'est un crochet:
source: culture.windsor-essex.info
La plage s'étale confortablement sur le flanc Est de la péninsule...
… tandis que, côté Ouest, la rive a été consolidée par des rochers, ce qui a permis aux arbres de s'installer pour fixer le terrain.
Mais où sont donc les oiseaux migrateurs tant attendus ?
On aperçoit quelques canards et rapaces, mais d'un peu trop loin...
Il y a ce petit oiseau que je n'ai pas réussi à identifier (est-il de la famille des parulines ?):
Celui-ci est probablement un quiscale (commun ou doré ?):
Un autre, déjà rencontré ailleurs, le carouge à épaulettes:
Nous continuons la balade en empruntant différents chemins et passerelles répartis le long de l'unique route d'accès.
Le sentier sylvestre, dans une forêt marécageuse.
Le sentier du marais, à fleur d'eau.
Allez, bye-bye les cactus et parulines, c'est l'heure du retour vers l'Est…
On à hâte de retrouver notre cher lac tout pollué ! (mais il est quand même joli…)
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Six mois de blog, déjà, ça file !
Oups ! Voici deux semaines écoulées sans un article, moi qui m'étais engagée à écrire toutes les semaines, à l'époque ! Le temps semble me manquer dernièrement, la faute à quoi ?
Le beau temps qui nous attire dehors? Pas vrai cette semaine: un nouvel orage chaque jour avec son cortège d'averses...
Les tâches administratives ? Juste la routine pour un expatrié: des montagnes de formulaires et justificatifs pour les frais de santé, les administrations françaises injoignables par téléphone, la banquière qui n'a pas autorisation d'appeler le Canada, etc… de quoi s'arracher les cheveux … mais un par un, régulièrement... il suffit de prendre le rythme !
Les enfants qui demandent toujours plus de temps ? Eh bien, les dernières activités touchent à leur fin (terminés les allers-retours à la piscine pour cette année, idem pour l'escalade), et je relocalise habilement (sachons reconnaître nos éclairs de génie ...) les derniers cours de zumba à 2 minutes à pied de la maison… Merci également aux smartphones et tablettes regorgeant de jeux et dessins animés qui permettent de souffler un peu (mon p'tit côté "mauvaise mère") … Donc là non plus, pas de temps gaspillé.
Un appel des vitres sales qui exigent le grand ménage de printemps ? Non sans façon ! D'ailleurs on n'a toujours pas compris comment on allait réussir à nettoyer la face extérieure sans se rompre le cou … Trop risqué sans le matériel adéquat! La maison canadienne, on aime bien, mais on n'a pas encore déchiffré tout le mode d'emploi .
Des petits travaux manuels tout l'après-midi devant la télé ? Bah, j'ai déjà fait un bel effort cet hiver en tricotant deux taies pour les coussins du salon, et j'attends toujours les compliments … Je sais juste que le petiot trouve ça bien plus pratique pour les agripper avant de les balancer sur son père ! Un peu de crochet aussi, j'ai laborieusement terminé un brise-bise (ça cachera un peu la crasse de cette vitre !) mais les autres fenêtres ne doivent pas compter sur moi. Quant à la télé, les enfants restent les principaux consommateurs ("vraiment très mauvaise mère !!!").
Une passion grandissante pour la pâtisserie ? Honnêtement, à force de manger moi-même plus de la moitié de mes productions (définitivement pas des amateurs de gâteaux, mes trois colocataires !), j'en ai conclu que je devais au contraire réduire un peu le rythme avant que mon taux de cholestérol ne franchisse la limite autorisée.
Ah oui, je crois que j'ai trouvé: quelques sorties plus fréquentes ces derniers soirs avec de nouvelles connaissances (alors que c'est mon moment idéal pour bloguer). Un nouveau cours de Yoga le mercredi matin (un autre de mes créneaux blog). Et puis du temps passé à organiser les prochaines vacances. Finalement, que du temps extrêmement bien utilisé, et de la potentielle matière première à blog, en plus ! Vraiment rien à me reprocher !
Tout de même, il va falloir que je le finisse, cet article sur les plaques d'immatriculation que j'ai sous le coude depuis plusieurs semaines; et les chutes du Niagara ? Pas encore raconté non plus…
C'est promis, demain je m'y remets !
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Le Canada fait partie de ces pays où l'on peut personnaliser sa plaque d'immatriculation.
Je n'avais encore jamais vu cela, alors ce fut une vraie révélation pour moi, un genre d'effet "Amélie Poulain", vous savez, comme lorsqu'elle comprend le coup des photos d'identité !
Ouah! Trop fun !
Parce que jusque-là… bon, les voitures déjà, c'est pas mon truc… entre un 4x4 et un autre 4x4, je ne sais pas faire la différence (Ah si, j'en ai vu un magnifique rouge pétant l'autre jour, et j'ai failli le prendre en photo, même ! …), alors les plaques d'immatriculation, c'était le cadet de mes soucis...
Mais j'avais quand même remarqué les signes distinctifs en fonction de la Province, en voici quelques exemplaires que j'ai croisés dans les rues alentours :
ça c'est notre voiture:
Yours to discover, aussi disponible en français: Tant à découvrir !
Au passage, ne cherchez pas la plaque avant sur la voiture québécoise, il n'y en a pas (Ah, ces Québécois !).
Beautiful British Columbia: très alléchant ! (les Rocheuses, Vancouver…)
Canada's ocean playground : vous sentez l'air du large ?
Tout a commencé sur le parking de l'école; un jour d'automne, en me garant juste derrière la voiture d'une maman (ne me demandez pas le modèle, je n'en ai aucune idée), je remarque sa plaque d'immatriculation: aucun chiffre, que des lettres ! J'ai tout de suite su à qui appartenait l'auto en reconnaissant les noms accolés des deux soeurs jumelles qui sont en Grade 2 avec ma petite Frenchy.
Et ce que je pensais n'être qu'une extravagance isolée est en fait une coutume assez largement répandue ici: je dirais qu'une voiture sur vingt a une plaque personnalisée. Il suffit d'en faire la demande et, moyennant 251$ (environ 175€) tout de même, vous pouvez créer votre propre suite de lettres, chiffres et espaces, avec un minimum de deux caractères et un maximum de huit.
En option, pour 80$ de plus, vous pouvez ajouter un élément graphique, et parmi les plus courants, le poppy des vétérans ou le sigle des Maple Leafs (équipe de hockey de Toronto) :
source: http://www.ontario.ca/fr/conduite-et-routes
Alors, pendant les mois d'hiver je me suis amusée à photographier les plaques d'immatriculation (ça occupe bien dans les embouteillages, en plus ça fait travailler les méninges, enfin, les miennes en tout cas !)
Voici donc un petit échantillon de personnalités canadiennes :
- ceux qui affichent leurs noms, surnoms, petits-noms ou combinaisons de ceux-ci
(!!!)
- ceux qui affichent leur profession ou leur passe-temps:
- le menuisier :
- le prince de la nuit:
- le randonneur:
- l'ophtalmo ?
La vue
- ceux qui se dévoilent un peu plus:
Un écossais - aussi vu une version 1 IRISH !
Vive l'été ! Love sun and sea !
Vive l'hiver, ou bien Mets-moi un petit glaçon ?
Tellement chic !
Supporter de l'équipe de foot de Toronto !
Ange...
…ou Démon ?
Breathless… faudra songer à ralentir ...
Pas mon boulot, pas mon affaire !
Un peu blasé ?
Never Satisfied: Encore un mécontent !
- ceux qui s'adressent directement au conducteur que vous êtes:
Hi Yogi: appel à garder l'esprit zen au volant ?
Ce qu'on a tous rêvé de dire en doublant l'escargot de service !
Ouh, le stressant !
Are you simple ?... Mmmh! Vraiment pas sympa !
UROSUM2=You are awesome too = toi aussi tu es formidable !
Ouah, vraiment sympa celui-là !
Bel effort de compaction... Avis aux amateurs d'énigmes !
Parce que pour la dé-compaction, c'est costaud ! J'hésite entre:
- Use anaphore you too (vérifiez dans votre dico, mais c'est pas vraiment une anaphore)
- You can afford you too (le C remplacé par un S car la formule était déjà prise?)
- USA… for you too?
- You say …..you too ?
Bref, le mystère reste entier !!!
La tentation est grande d'imaginer son propre code...
Moi j'avais pensé à DTSTCKME = arrête de me coller ! Pratique sur l'autoroute, mais quand même pas très courtois...
En version française, TUVASOU ou bien CMOIL1ER...
Des suggestions ?
3 commentaires -
Le jour de la Reine (lundi 19 mai: Victoria Day) nous a permis de faire le pont et de partir camper dans le parc national des îles de la baie géorgienne, sur le lac Huron.
Cette zone compte environ 30000 îles, mais seules quelques-unes font partie du parc national, dont la plus grande, l'île Beausoleil, sera notre destination (la grande île en vert foncé ci-dessus; les zones en rose sont des réserves indiennes; les zones en jaune pâle sont des parc provinciaux).
Beausoleil provient du nom de son "découvreur", Louis Beausoleil, un trappeur canadien francophone installé ici en 1819.
Pour atteindre l'île, nous empruntons la navette du parc, le Day Tripper, à partir du petit port en cul-de-sac de Honey Harbour.
Attention, les agents ne sont pas autorisés à transporter de l'alcool, veuillez tout planquer au fond des sacs ! De plus, nous apprenons qu'il est interdit d'en consommer le jour de la Reine et les dix jours qui le précèdent dans tous les parcs nationaux ! Un anniversaire bien sobre !
Les enfants posent devant les deux navettes. Nous prendrons celle de droite.
Les bagages partent dans cet autre canot.
15h: c'est parti pour un slalom entre les rochers, investis par les cormorans, et les îles, toutes construites dès qu'elles font plus de 100 mètres carrés.
De quoi inviter plein d'amis pour une farniente au bord de l'eau !
Un quart d'heure plus tard, nous atteignons le débarcadère de Cedar Spring, notre campement. Pas question de rester sous tente avec des températures encore trop fluctuantes, surtout avec les enfants: j'ai réservé une cabane en bois ! Rien de tel pour une expérience 100% Canada!
Cabanes à l'horizon ! Est-ce que la nôtre est par là?
Oui, c'est celle de droite.
Nous prenons possession du chalet Nahanni, "la maison cabane" pour les enfants, ou encore "la tente en bois confort +++" : kitchenette avec frigo et eau courante, électricité et chauffage d'appoint, bidons d'eau potable, deux chambres, une véranda protégée par des moustiquaires, une terrasse avec l'incontournable barbecue au gaz et un petit brasero pour le fun.
Quant au petit coin et à la douche, c'est ... comme au camping, à l'îlot sanitaire bien sûr !
Bon alors, qui c'est qui dort en haut?
Mmmh ! Ça sent bon le bois !
J'ai un petit faible pour les robustes fauteuils de la véranda:
Quelques minutes de repos pour savourer la sérénité de notre nouvel environnement ….
… avant de rechausser nos baskets: le temps nous est compté, il est temps de partir en exploration...
L'île est un terrain parfait pour la randonnée: elle s'étire sur 8 km du Nord au Sud, sur 1.5km de large; elle est inhabitée, totalement rendue à la nature et aux campeurs.
source: site web de Parks Canada - http://www.pc.gc.ca
Première balade ce samedi soir: la pointe Beausoleil, à l'extrême Sud, qui nous fait traverser des landes et bois humides (on sent que le niveau du lac n'est pas loin sous nos pieds) parsemés de parterres de fleurs lumineuses. Nous percevons les martèlements des pics au loin dans les arbres, et croisons quelques petits suisses à peine sauvages (mais non comestibles !) sur le bord du chemin.
Le Tamia ou Suisse, un cousin de l'écureuil:
Nous voici à la pointe. Pas de plage, pas de rochers, juste un abri à pique-nique, une prairie humide et d'autres rivages à l'horizon.
Au retour nous passons par le cimetière, dernier témoin de la communauté qui a vécu ici pendant un siècle et demi.
Amérindiens et colons français cohabitèrent sur l'île jusque vers 1950, avant d'être chassés à la création du parc national. Les autochtones ont notamment rejoint la réserve indienne de l'île Christian, un peu plus à l'Ouest.
Maintenant il est temps de tester ce fameux barbecue qui est un basique du mobilier de jardin des Canadiens ! Apéro-soda, pour honorer Sa Majesté… puis côte-de-boeuf-grillée-salade, sur la terrasse, avec un bon pull quand même...
Nous profitons des derniers rayons du soleil sur la baie, avant de nous enfermer au chaud pour la nuit.
Zénitude parfaite...
La suite au prochain article...
NB: je mettrai également en ligne un article dédié à la faune et à la flore de l'île, car il y a de quoi raconter !
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Dimanche 18 mai. L'île de Beausoleil porte vraiment bien son nom aujourd'hui, et ça tombe bien car nous avons prévu une grande balade !
(Résultat, on a pris des coups de soleil sur le nez ).
En partant de notre campement de Cedar Spring, nous allons faire une boucle en remontant par la rive est, puis en redescendant par la rive ouest.
Au total, 10 km environ; c'est déjà bien pour les petites jambes, et on a même peut-être suscité une vocation de marathonien chez Gabriel qui a fait une bonne partie du chemin en courant pour rester devant, en nous serinant à intervalles réguliers sa lapalissade préférée: "C'est celui qui est le premier qui est le premier!" ou une deuxième version tout aussi limpide: "C'est celui qui a gagné qui a gagné !"
Les chemins forestiers sont humides, et des passerelles de bois nous permettent de traverser les plus grosses mares les pieds au sec; il y a beaucoup d'arbres en travers du sentier… on a l'impression d'être les premiers à passer là depuis l'automne; d'ailleurs, nous croisons très peu de promeneurs; la plupart des visiteurs accostent dans une crique mais ne s'aventurent pas à l'intérieur de l'île.
Première halte à Thumb point, paysage de rochers nus, végétaux nains et conifères:
Tout au long du chemin, des sentinelles nous surveillent….
La forêt s'assombrit … nous restons attentifs aux bruits de la forêt… les ours ou les serpents à sonnettes sont peut-être dans le coin ?
Nous abordons un espace dégagé, plus rassurant: un étang ceinturé de marais.
Une tortue se fait dorer au soleil.
Certains marcheurs s'instruisent, d'autres conservent leur avance de "gagnant"...
Nouvelle halte "plage" à Sandpiper et pose mimétique devant les courbes des roches métamorphiques.
Oups, le petit a perdu du terrain, vite ! Faut les doubler par en haut !
Pause déjeuner à McCabe Rock: jolie crique, équipée d'un ponton, d'une table et d'un foyer pour les grillades. Le grand luxe ! Pour nous ce sera juste "sandwiches".
Ces rochers arrondis, cette végétation... on a un peu l'impression d'être dans une forêt de Fontainebleau à moitié immergée...
Il est temps de changer de rive; nous empruntons le sentier de portage, qui correspond au goulot d'étranglement de l'île. C'est le nom générique pour ces chemins que les Amérindiens utilisaient pour tansférer leurs canoë d'un lac à un autre ou, comme ici, d'une baie à une autre.
Nous laissons donc de côté le nord de l'île, réputé pour ses nombreuses criques rocheuses. Mais nous en avons déjà eu un bel aperçu à Thumb point ou à McCabe Rock, et il faut économiser nos forces pour aller jusqu'au bout, sur nos 8 pattes si possible !
La rive ouest approche, nous retrouvons de grandes surfaces rocheuses dépouillées. Allez, un petit porté avec Maman, mais juste pour la photo:
Voici une première vue sur la baie des tortues:
Nous avançons un peu sur les rochers pour avoir une meilleure vue sur...
… l'île et le phare de Babeuf...
… et sa réplique un peu pâle sur notre île:
Tiens, c'est quoi ce caillou brillant qui bouge ?
Encore une tortue ! Ah non, cette fois c'est même une colonie de tortues !
Nous cheminons à travers bois, un peu à l'écart de la rive, sur une piste soi-disant cyclable (vraiment très caillouteuse, bon courage les cyclistes !) pour atteindre Christian beach, un autre camp pourvu de 4 cabanes en bois. Ici, les sanitaires sont limités aux toilettes à compost; pour la douche, il faut se rendre à Cedar Spring, à trois quarts d'heure de marche. Une parfaite villégiature de Robinson...
Dernière pause contemplative avant le retour au camp de Cedar Spring...
... juste à temps pour le goûter…. Quel timing !
Et pour en savoir plus sur les animaux et fleurs que nous avons croisés pendant ces deux jours, rendez-vous au prochain article…
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