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On va où ce week-end ?
Petite balade, excursion d'un we ou vacances, voici les coins qui nous ont enchantés...
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Par LamotteFamily le 15 Novembre 2013 à 04:25
Première visite en famille à Toronto dimanche dernier.
Allez, hop! On va tester le train de banlieue.... Marrant ce train, il me rappelle l'Auvergne ... Sais pas pourquoi...? (les wagons en forme de grosses pastilles Vichy ? la couleur d'un maillot de foot ?...)
Terminus ! Gare de Union. Direction les sommets pour un premier aperçu général de la plus grande ville du Canada.
CN tower: 553,33 mètres de haut !
Une tour bien moins jolie que sa petite soeur française (ou plutôt devrais-je dire sa petite mamie, avec près de 100 ans d'écart), mais la vue depuis la plateforme d'observation, à 350 m, fait oublier le béton.
Alors, qu'est-ce que ça donne en haut?
Sympa la vue sur le lac et sur les gratte-ciel, mais un petit échantillon suffira... je vous épargne l'album photo à 360°.
Un incontournable avant de partir: marcher sur le sol en verre pour une vue plongeante sur le pied de la tour et un petit vertige...
Bon ça y est, la CN Tower, c'est fait !
La suite...
2 commentaires -
Par LamotteFamily le 17 Novembre 2013 à 05:43
Après la CN Tower, où aller ? Plus que 2 heures avant la tombée de la nuit (à 17h), pourquoi pas une ballade nature à Queen's Park, idéalement situé sur la ligne de métro ? Vendu !
Nous arrivons devant l'imposant édifice de l'Assemblée législative de l'Ontario, dont la façade principale est, hélas, en réfection, mais on aura quand même un aperçu de ce beau bâtiment de grès rose en le contournant:
Pas beaucoup de députés en vue ce jour, mais à proximité immédiate se trouve l'université de Toronto: peut-être y aura-t-il aura un peu plus d'animation ?
Nous parcourons le campus, particulièrement agréable en cette période où les bâtiments de pierre sombre, de style très anglais (les fondateurs de l'université se seraient inspirés des collèges d'Oxford et Cambridge), offrent un contraste merveilleux avec les couleurs de l'été indien:
C'est bien joli, l'architecture et la botanique me direz-vous, mais les étudiants, où sont-ils ?
On est dimanche, je vous rappelle, alors les étudiants ne sont pas là, évidemment,....
Mais si vous insistez, je cherche un peu... et je trouve ...
.... quelques empreintes de leur passage au-dessus de ma tête !
Ce n'est pas moi qui pourrais vous dire pourquoi elles sont arrivées là, mais chacun trouvera sûrement un scénario en fouillant dans ses souvenirs d'étudiant ... A vous de jouer !
3 commentaires -
Par LamotteFamily le 10 Décembre 2013 à 04:07
Maintenant que s'installe la grisaille, c'est le moment de se replonger, pour le moral, dans les couleurs paradisiaques de notre expédition du mois d'octobre sur la péninsule Bruce.
C'est une langue de terre de 100 km qui s'avance sur le lac Huron, délimitant, côté Est, la baie géorgienne.
Un départ sous la pluie, et quatre heures pour rejoindre le port de Tobermory, à l'extrême nord de la péninsule, en coupant à travers une campagne ontarienne plutôt monotone. Après nous être battus pendant une heure avec le GPS pour éviter des grands axes sans surprise ("Si on tourne à gauche ici, ça revient au même !"), ce qui nous vaudra un ou deux demi-tours, nous finissons par emprunter une route secondaire plus pittoresque ("euh, tu crois qu'il y a du goudron sous la boue ?...").
Pourtant, bien nous en prit puisque, à quelques kilomètres de la ville de Caledon, un petit trésor naturel nous accueille au détour d'un virage, au fond d'un vallon: les Badlands de Cheltenham, une saignée d'argiles rouges au milieu de la forêt multicolore.
Pourtant, aucun panneau touristique pour suggérer le détour, aucune explication sur place non plus, seule la toponymie donne des indices, par exemple un village nommé Terra Cotta que je trouve sur la carte, à proximité...
Il faudra consulter la toile pour trouver le nom et l'origine de ce paysage, une formation géologique appelée Queenston Shale (argiles rouges et vertes colorées par les oxydes de fer), qui n'affleure qu'à de rares endroits en Ontario. Pour la préservation du site, les chemins de randonnée qui y arrivaient ont été fermés. On comprend mieux l'absence de pancartes.
Après une petite incursion sur le site, pour la photo, nous repartons avec aux pieds un petit souvenir coloré dont les tapis de la voiture se souviendront tout le week-end...
A l'approche du lac Huron, les nuages décident de rebrousser chemin - génial ! - et nous abordons la péninsule sous un beau ciel de vacances.
Après avoir vu défiler des kilomètres de forêt dense - mais hélas absolument aucune trouée qui nous permette de voir le lac Huron - nous atteignons notre première étape: le parc national de la péninsule Bruce à quelques kilomètres au sud de Tobermory.
Attention, ici, impossible d'entrer dans un parc national ni vu ni connu, il faut passer par la cabane du gardien et s'amender d'un ticket d'entrée (autour de 15 $ par véhicule): le prix de l'entretien des chemins et d'une nature préservée ! Mais la suite nous fait vite oublier ce petit inconvénient.
Nous nous attablons en bordure du "petit" lac Cyprus pour un pique-nique zen, ponctué d'apparitions-éclair d'écureuils jouant au chat et à la souris.
Un lac, une forêt, des canoës, on est en plein dedans ! ... A une cabane en bois près...
Pour la digestion, un peu de marche en direction du "très grand" Lac Huron (il est bien caché celui-là !); on ajuste la casquette et c'est parti !
La suite au prochain épisode….
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Par LamotteFamily le 13 Décembre 2013 à 17:10
Après notre randonnée entre lac Cyprus et lac Huron, nous continuons notre route vers le port de Tobermory où nous filons réserver une chambre dans un motel avant qu'il ne soit trop tard; les places se font rares en ce week-end de Thanksgiving, le coin étant très prisé; nombre de citadins du sud y ont un petit ou grand cottage les pieds dans l'eau.
Pas mal en effet !
Tobermory est à vocation essentiellement touristique, avec tout de même quelques bateaux de pêche. Mais le plus gros navire dans ce port est un ferry qui fait quotidiennement la navette entre la péninsule et l'île de Manitoulin, à partir de laquelle on peut gagner la rive nord du lac Huron.
En flânant sur les quais nous apprécions le bon air frais, et ces bleus intenses, relevés par des touches de couleurs sur les embarcations et les constructions, dont l'omniprésent drapeau blanc et rouge…
Hummm ! Qu'il fait bon vivre au Canada pendant l'été indien !
Ça, c'est quelque chose qui m'a interpellée en arrivant au Canada: pourquoi hissent-ils ce drapeau à tout bout de champ ? C'est vrai qu'il est beau, simple, élégant…mais quand même, ça semble un peu exagéré…au-delà des bâtiments publics, entreprises ou commerces, au moins une maison sur dix affiche les couleurs nationales ! Au départ j'ai cru qu'on était à la veille d'une coupe du monde de hockey, mais le temps file et les drapeaux restent; Fierté ? Patriotisme? Tradition? Message aux arrivants ? C'est une question qu'il faudra creuser….
Un point à ne pas manquer à Tobermory: l'observatoire de la maison des parcs nationaux, une tour qui vous amène à 20 mètres au-dessus du sol, de quoi contempler tranquillement le lac et ses îles, et se rendre compte de l'étendue de la couverture forestière.
Quand vint le soir, avant d'aller dîner (pardon, ici il conviendrait mieux de dire "souper", à la façon québécoise), donc avant d'aller souper sur le port, de commander un Fish and Chips bien croustillant et calorique, en écoutant un groupe de musique country qui ne semblait pas gêner le sommeil de notre petit boy épuisé par le grand air, il y avait une chose que je voulais absolument voir, une chose tout à fait classique pour une fille de la côte atlantique (ouest) comme moi: le coucher de soleil sur le lac Huron !
Et nous voici, carte routière en main, filant plein Ouest, à la poursuite des derniers rayons...
C'est déjà joli comme ça, mais moi j'en veux plus !
Deux kilomètres dans les arbres, sans apercevoir plus que cette lueur orangée au-delà des cimes, et la route vire soudain au nord, avant de tourner aussitôt vers l'est : c'est maintenant ou jamais, nous nous engouffrons dans un chemin de terre sur la gauche …
Hélas, quand nous lisons dans nos phares le très inhospitalier "PRIVATE WAY - NO TRESPASSING", notre quête s'arrête brutalement et, dans un grand soupir de déception, je dis adieu à mon soleil couchant !
Ici, même le soleil se paye, seuls les gens dans leurs petits ou grands cottages "les pieds dans l'eau" en jouiront … Pour les autres, il reste tout de même une solution: la balade en bateau au crépuscule, sous réserve d'un temps dégagé !
A ce moment-là j'ai pris toute la mesure de notre privilège français à pouvoir accéder à la côte sauvage aussi facilement… Vive le Conservatoire du littoral français !
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Par LamotteFamily le 11 Janvier 2014 à 01:07
C'est bien long la route vers le Québec, pourtant un si petit pas à l'échelle du pays…
La transcanadienne nous fait traverser des champs et des bois enneigés à perte de vue, puis une région aux mille lacs gelés (impressionnant, mais c'est encore du blanc !), et avant d'atteindre Ottawa, enfin quelques virages et vallons, ponctués de petites cabanes affichant "blueberries" (des myrtilles... ou bleuets en québécois).
Tout ce qui sort de l'ordinaire nous donne un peu de distraction ...
Du calme les enfants ! Allez, on va compter les drapeaux canadiens… (même en pleine cambrousse, y'en a toujours un qui traîne)… Tiens, qu'est-ce que je disais! Top pour moi, le drapeau !
Entrée au Québec à la sortie d'Ottawa (qu'on reviendra visiter une prochaine fois)… Bizarre, les feux tricolores ont changé de sens ! Serait-ce là une singularité québécoise?
En voici une autre, bien assumée: pas de "stop" ici, le moindre anglicisme est banni de la signalétique et du langage écrit en général. En plus, côté circulation, tous les carrefours ont autant de stops, pardon, d'arrêts, que de voies. Qui a la priorité, alors? Non pas celui de droite, mais le premier arrivé; et comme les canadiens sont très courtois au volant, ça ne fait jamais d'histoires… Je ne suis pas sûre que ça marcherait en France...
Nous atteignons les montagnes et notre destination, Mont Saint-Sauveur, à la nuit tombée.
C'est une petite station de ski à moins d'une heure de Montréal, avec un point culminant à 416 mètres (et je crois que la station la plus haute du Québec est le Massif de Charlevoix, qui culmine à 806m)!… Pas bien haut, ça…une colline plutôt qu'une montagne…rien à voir avec nos Alpes, Pyrénées, etc …
Oups, attention, terrain glissant, gardons pour nous ces réflexions de nantis … car avant notre départ de l'Ontario, certains nous ont prévenus: "les Québécois trouvent les Français arrogants " !
Est-ce un complexe d'infériorité vis-à-vis de la langue (certains disent que les Français utilisent de plus jolis mots) ? Peut-être aussi en raison de notre usage intensif du vouvoiement (ici on se fait facilement tutoyer) ? Ou à cause de certains Français qui débarquent ici comme en terrain conquis (et d'autres qui critiquent leurs montagnes…) ?
Toujours est-il que nous avons été drôlement bien accueillis … Il se peut aussi que les Ontariens exagèrent, n'étant pas très copains avec leurs voisins ...
Pour en revenir aux pistes de ski, elles sont évidemment limitées en nombre, mais la qualité est au rendez-vous: neige toujours fraîche, pentes arborées, niveaux de difficulté pour tous les goûts...
Evidemment, avec si peu de dénivelé, les pistes commencent toutes sur la ligne de crête et finissent toutes au niveau du parking ! A partir de là on peut emprunter la navette hippomobile pour rallier le point central.
Ici aucun risque de se tromper de point de rendez-vous ("Mais t'es où à la fin? Ca fait une heure qu'on t'attend à la buvette ! - Mais j'y suis à la buvette !"). Non, ici, pas de ça, on reste zen, et on n'a pas besoin de sortir son téléphone mobile comme des parisiens.
Encore plus de zénitude avec le feu de camp au pied des pistes !
Deuxième solution pour se réchauffer les extrémités.
Quand on ne veut plus skier on peut bien sûr faire un peu de luge (ici on dit faire une glissade), ou du patin à glace, à condition d'avoir son équipement. Ce qui est évidemment le cas des canadiens qui apprennent tous à patiner en couches culottes, et à tenir une canne de hockey avant de tenir sur un vélo.
Alors pendant le week-end et les vacances d'hiver, ne les cherchez plus, ils sont tous à la patinoire du coin:
En ce qui nous concerne, on est bien tentés par la version patinage-balade, mais ce sera pour une autre fois. Car on a rendez-vous avec un genre de glissade encore plus dépaysant...
… le tour d'un lac gelé en traîneau tiré par des huskies … Expérience courte mais vraiment inoubliable !
Après une demi-heure de petite route partiellement déneigée et serpentant entre les sapins, puis autant d'attente sur la rive par -17 °C (Ah, mais oui, ça se mérite un tour en traîneau !), on nous apprend les rudiments du guidage des chiens en 10 minutes et c'est parti ! "Allez les chiens, on y va !" et pour s'arrêter c'est "Stop, les chiens !", tout simplement, en appuyant à fond sur le crampon de freinage, bras tendus en basculant tout son poids vers l'arrière...
En pratique ça ne marche pas toujours aussi bien... quand les chiens de tête sont lancés, il font parfois la sourde oreille à nos cris ! Et quand leur prend l'envie d'un petit pipi, c'est arrêt non négociable pour toute l'équipée…
Mais ils ont quand même bien mérité une caresse, ces gentils toutous...
Notre séjour à la montagne s'achève et nous reprenons la route vers la capitale, Montréal, pour la suite des vacances...
Au revoir au Mont-Saint-Sauveur et à ses maisons de contes de fées !
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