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Par LamotteFamily le 26 Juillet 2015 à 16:15
Notre dernière recréation dans le "Canada's ocean playground", comme annoncé sur les plaques d'immatriculation, a été consacrée à la visite de la forteresse de Louisbourg.
Ce bastion français est établi en 1713 sur une pointe rocheuse au nord-est de l'île Royale (actuel Cap Breton); lorsqu'elle y devient capitale en 1918 elle est fortifiée pour parer la menace des Anglais qui assiégeront deux fois la ville.
Ce fut à l'époque l'un des principaux points d'entrée en Amérique du Nord, en concurrence avec le port de Boston; mais en 1760, suite à la capitulation de Québec puis de Montréal devant les britanniques, Louisbourg fut évacuée puis détruite.
Le Traité de Paris, 3 ans plus tard, marque la fin de la Nouvelle-France ! Les possessions françaises au Canada se réduisent alors à l'île de Saint-Pierre et Miquelon et à des droits de pêche le long des côtes de Terre-Neuve et du golfe du Saint-Laurent .
La citadelle de Louisbourg est déclarée site historique national en 1928, mais la reconstruction ne débutera qu'en 1961. Environ un quart de la ville a été ainsi restauré.
On peut aujourd'hui déambuler entre les maisons, les ateliers, les échopes, les tavernes, les étables et les fortifications en prenant le bon air marin qui vient de tous les cotés… L'endroit est très calme en cette journée de mai, on y croise quelques visiteurs et quelques animateurs en costumes pour nous renseigner…, rien à voir avec l'affairement qui y régnait au 18ème siècle autour de la pêche à la morue, du commerce avec les autochtones Micmacs et les Acadiens, des allées et venues de voyageurs et militaires...
Playground oblige, s'amuse avec les enfants à découvrir les lieux au gré d'une chasse aux trésors.
Le phare de Louisbourg est le premier phare construit au Canada (1731).
L'actuel phare en est la troisième version.
Vers 1740, la cité comptait près de 2000 habitants, dont 65% de civils et 35% de militaires. Parmi eux, des autochtones Micmacs et quelques esclaves africains.
Il y avait une école pour les jeunes filles, tenue par les soeurs de la Congrégation de Notre-Dame, basée à Montréal.
La porte Frederic, qui donne directement sur la mer, porte d'entrée de la plupart des marchandises et des voyageurs.
Le bastion du Roi, qui abrite notamment les appartements du Gouverneur.
Un observatoire astronomique y avait même été installé.
La chapelle du bastion du Roi.
L'église du village n'a jamais été construite en raison du manque de moyens et de la faible influences de missionnaires.
Une salle des appartements du Gouverneur.
Nous prenons une autre route pour rentrer à l'hôtel, qui passe par le petit port de Main-à-Dieu,...
...la ville de Iona, sur le lac du Bras-d'Or, où un panneau nous souhaite la bienvenue en 4 langues, dont le micmac et le gaélique écossais.
A Little Narrow, nous devons prendre le ferry pour traverser une autre ramification du lac du Bras-d'Or. Il faut plus de temps pour en monter et descendre que pour traverser ces 100 mètres d'eau !
Nous traversons également 3 communautés micmaques sur les rives du lac: Eskasoni, We'komaq et Wagmatcook. On ressent tout de suite la différence culturelle avec les villages anglo-saxons: les maisons sont plus modestes et les gens sont plus souvent dehors et en groupe. Ils tiennent quelques boutiques de souvenirs et de tabac au bord de la route, et on aperçoit parfois un teepi pour le folklore.
Le lendemain, c'est le retour vers l'aéroport d'Halifax, avec une halte pique-nique très sympathique au marché fermier de Truro.
Bye bye Nova Scotia. Bye bye l'océan atlantique !
3 commentaires -
Par LamotteFamily le 19 Novembre 2015 à 00:07
Apres 3 mois de pause pour "réacclimation française", je reprends mon clavier pour vous conter le dernier volet de notre périple canadien, dans le Far West, en juillet dernier.
Vancouver
Le 8 juillet nous atterrissons à Abbotsford, au sud-est de Vancouver, Colombie Britannique, à 5 heures 30 de Toronto et accessoirement 3 heures de décalage - vaste pays ! (au cas où on n'avait pas encore remarqué )
Avant de rejoindre notre hôtel au Nord de l'agglomération, nous faisons halte sur le mythique port de Vancouver, couvé par des monts embrumés et abrité du large par la presqu'île du Stanley Park (que l'on prévoit de visiter).
Jolie balade sur les quais, impressionnants de hauteur pour pouvoir accueillir les paquebots venus du Nord de l'Europe.
Nous assistons au balai incessant des hydravions qui décollent et amerrissent en faisant gronder et cracher leurs puissants moteurs dont les gaz d'échappement ne cessent d'embaumer la promenade.
On apprend, sur les panneaux explicatifs qui jalonnent les quais, que les migrants chinois, arrivés en masse à partir de 1858, main d'oeuvre corvéable pour défricher les terres et construire villes et infrastructures, furent victimes de sévères discriminations et injustices pendant plus d'1 siècle.
Et aussi qu'un incendie dévasta Vancouver en 1886, dont seuls quelques bâtiments réchappèrent; L'un d'eux, le Old Hasting Mill Store fut ensuite déplacé plus à l'ouest; il est sur notre liste des incontournables !
Avant de continuer notre route, nous nous égarons quelques minutes dans les ruelles à l'arrière du port, à la recherche d'une curiosité locale...
Non, pas ça...
La voici: une horloge à vapeur, qui siffle et fume tous les quarts d'heure !
Le lendemain nous compléterons notre visite du centre ville par un tour dans Chinatown.
Nous sommes un peu déçus par le quartier, pas exceptionnel, mais nous savourons néanmoins la visite très zen aux jardins du Dr Sun Yat-Sen où nous prenons le thé en nous initiant à la calligraphie chinoise.
Un peu plus tard nous irons donc à la recherche du vieux magasin sauvé des flammes, exilé dans les quartiers ouest.
Nouvelle déception: incontournable, mon oeil ! C'est juste une vieille grange en bois… Ben oui mais un truc d'un peu plus de 100 ans, c'est relativement vieux au Canada, of course !
Ça ne fait rien, le détour nous a conduit sur les longues plages au sud de la baie de Vancouver, où les vacanciers se baignent au nez des cargos qui entrent et sortent du port.
Et là, spectacle plus étonnant qu'un Old Mill Store, des centaines de grumes échouées sur le sable, une manne pour les ébénistes, ou doit-on dire "bucheronnistes" ?, bref de ces artistes à qui l'énormité du matériau ne pose pas de problème, et qui sculptent des oeuvres d'art à même les berges !
Et en matière de bois, nous ne sommes pas au bout de nos surprises pendant ce voyage ...
4 commentaires -
Par LamotteFamily le 27 Décembre 2015 à 14:30
L'un des lieux les plus agréables de Vancouver est sans doute le Stanley Park; on peut y observer l'activité fébrile du port tout en profitant de son atmosphère reposante.
C'est sûrement parce qu'il est protégé par les esprits ancestraux des premières nations qui y vécurent jusqu'à la fin du 19ème siècle, auxquelles des totems colossaux rendent hommage.
Un havre de paix assez inattendu car cette péninsule, qui ferme l'entrée du port, est traversée par une des artères principales de la ville et sert de tremplin vers le nord de l'agglomération.
Plus grand que Central Park à New York, cette étendue boisée de 400 hectares est un haut lieu de promenades et de loisirs pour les vancouvérois; il abrite notamment l'aquarium municipal, des plages, un golf...
Nous y rencontrons pour la première fois quelques spécimens de monstres ligneux qui peuplent les forêts humides tempérées de la côte ouest.
… et au détour d'un virage, l'incontournable raton laveur...
Un des trucs qu'on ne voit pas chez nous, les hangars à bateaux:
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Par LamotteFamily le 16 Janvier 2016 à 21:31
Après une nuit au motel dans le nord de la ville, nous faisons une première halte à Capilano, une ancienne réserve autochtone devenue parc d'attraction nature, traversé par un canyon boisé...
… qu'il faut traverser sur une passerelle tressautante.
Allez, c'est notre tour !
Des chemins de bois entre les arbres immenses, à quelques pas du sol ou en l'air….
Ici tout est surdimensionné, on se sent tout petit petit….
Un peu plus vers le nord, nous décidons de monter à Grouse Mountain, une des stations de ski de Vancouver.
Un peu déçus à l'arrivée du téléphérique - la vue est gâchée par la brume et les activités sont limitées - nous apprécions tout de même la rencontre avec des ours bruns en semi-liberté et le show des bucherons acrobates !
En fin de journée, nous longeons Marine Drive, sur la corniche nord, jusqu'au Lighthouse park, où, comme son nom l'indique, un phare signale l'entrée de la baie de Vancouver aux navires engagés dans le détroit de Georgie.
Cette balade nous convient beaucoup mieux et nous décidons d'aller goûter l'eau du Pacifique sous les derniers rayons du soleil.
Délicieuse !
Tout à coup, le calme est rompu par les jappements d'un chien lancé à la poursuite d'une bête mystérieuse, qui dégringole les rochers et termine sa course dans l'eau pour échapper à son poursuivant...
Une martre, semble-t-il….
Elle se sèche et se cache quelques minutes sur les rochers tout près de nous…
… jolie boule de poils !
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Par LamotteFamily le 19 Mars 2016 à 18:42
Après ce tour rapide de Vancouver, cap sur son île, que nous aborderons par le Sud et sa capitale, Victoria, en limite du territoire américain.
Il faut prendre un ferry au terminal de Tsawassen pour une traversée du détroit de Georgie d'une heure trente.
Nous nous frayons un passage entre les nombreux ilôts,
avant d'atteindre le débarcadère de Swartz Bay, non loin de Victoria.
Cette petite ville touristique nous a tout de suite charmés par son style unique; on jouit de cette cité de caractère autant en soirée, sur son port animé sous le flot des touristes débarquant par milliers des paquebots transpacifiques, que dans le calme du matin, sur la côte sauvage ou dans les ruelles bordées de petits cottages fleuris.
Ambiance celtique ce soir-là
La maison d'Emily Carr, une des peintres les plus connues au Canada.
Bien caché aux confins du port, nous découvrons un hameau flottant, coloré et convivial, Fishermen's cove:
Pas besoin d'y plonger, il suffit d'attendre devant l'échoppe du poissonnier pour rencontrer ses plus audacieux habitants:
Un peu plus loin dans les terres nous nous retrouvons nez-à-nez avec un autre énergumène tout aussi peu farouche en pleine rue résidentielle.
Le lendemain matin, retour à Fishermen's cove pour une sortie en mer, avec l'objectif de rencontrer des baleines !
Lion de mer:
Bredouilles de baleine (il paraît qu'elles sont passées près de nous sans se montrer, le sonar l'a affirmé), hélas, après 4 heures de navigation en hors-bord, dans la brume, mais on a notre ticket à vie pour une nouvelle expédition baleine, garantie oblige !
Bon alors quand est-ce qu'on revient ici? dans 5 ans, 10 ans ?…
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