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Par LamotteFamily le 28 Mai 2014 à 19:39
Dimanche 18 mai. L'île de Beausoleil porte vraiment bien son nom aujourd'hui, et ça tombe bien car nous avons prévu une grande balade !
(Résultat, on a pris des coups de soleil sur le nez ).
En partant de notre campement de Cedar Spring, nous allons faire une boucle en remontant par la rive est, puis en redescendant par la rive ouest.
Au total, 10 km environ; c'est déjà bien pour les petites jambes, et on a même peut-être suscité une vocation de marathonien chez Gabriel qui a fait une bonne partie du chemin en courant pour rester devant, en nous serinant à intervalles réguliers sa lapalissade préférée: "C'est celui qui est le premier qui est le premier!" ou une deuxième version tout aussi limpide: "C'est celui qui a gagné qui a gagné !"
Les chemins forestiers sont humides, et des passerelles de bois nous permettent de traverser les plus grosses mares les pieds au sec; il y a beaucoup d'arbres en travers du sentier… on a l'impression d'être les premiers à passer là depuis l'automne; d'ailleurs, nous croisons très peu de promeneurs; la plupart des visiteurs accostent dans une crique mais ne s'aventurent pas à l'intérieur de l'île.
Première halte à Thumb point, paysage de rochers nus, végétaux nains et conifères:
Tout au long du chemin, des sentinelles nous surveillent….
La forêt s'assombrit … nous restons attentifs aux bruits de la forêt… les ours ou les serpents à sonnettes sont peut-être dans le coin ?
Nous abordons un espace dégagé, plus rassurant: un étang ceinturé de marais.
Une tortue se fait dorer au soleil.
Certains marcheurs s'instruisent, d'autres conservent leur avance de "gagnant"...
Nouvelle halte "plage" à Sandpiper et pose mimétique devant les courbes des roches métamorphiques.
Oups, le petit a perdu du terrain, vite ! Faut les doubler par en haut !
Pause déjeuner à McCabe Rock: jolie crique, équipée d'un ponton, d'une table et d'un foyer pour les grillades. Le grand luxe ! Pour nous ce sera juste "sandwiches".
Ces rochers arrondis, cette végétation... on a un peu l'impression d'être dans une forêt de Fontainebleau à moitié immergée...
Il est temps de changer de rive; nous empruntons le sentier de portage, qui correspond au goulot d'étranglement de l'île. C'est le nom générique pour ces chemins que les Amérindiens utilisaient pour tansférer leurs canoë d'un lac à un autre ou, comme ici, d'une baie à une autre.
Nous laissons donc de côté le nord de l'île, réputé pour ses nombreuses criques rocheuses. Mais nous en avons déjà eu un bel aperçu à Thumb point ou à McCabe Rock, et il faut économiser nos forces pour aller jusqu'au bout, sur nos 8 pattes si possible !
La rive ouest approche, nous retrouvons de grandes surfaces rocheuses dépouillées. Allez, un petit porté avec Maman, mais juste pour la photo:
Voici une première vue sur la baie des tortues:
Nous avançons un peu sur les rochers pour avoir une meilleure vue sur...
… l'île et le phare de Babeuf...
… et sa réplique un peu pâle sur notre île:
Tiens, c'est quoi ce caillou brillant qui bouge ?
Encore une tortue ! Ah non, cette fois c'est même une colonie de tortues !
Nous cheminons à travers bois, un peu à l'écart de la rive, sur une piste soi-disant cyclable (vraiment très caillouteuse, bon courage les cyclistes !) pour atteindre Christian beach, un autre camp pourvu de 4 cabanes en bois. Ici, les sanitaires sont limités aux toilettes à compost; pour la douche, il faut se rendre à Cedar Spring, à trois quarts d'heure de marche. Une parfaite villégiature de Robinson...
Dernière pause contemplative avant le retour au camp de Cedar Spring...
... juste à temps pour le goûter…. Quel timing !
Et pour en savoir plus sur les animaux et fleurs que nous avons croisés pendant ces deux jours, rendez-vous au prochain article…
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Par LamotteFamily le 13 Juin 2014 à 20:01
Il y a tellement de façons de visiter la région de Niagara que vous pouvez y retourner régulièrement sans que cela soit jamais pareil.
J'en suis à ma troisième visite et à chaque fois, selon la saison, selon l'heure, selon les personnes avec qui vous êtes, selon la météo, c'est une nouvelle découverte.
Première visite pour moi en 2008, à l'occasion d'un voyage professionnel aux USA. Toute naïve que j'étais, je m'attendais à trouver un paysage encore très sauvage et à peine quelques constructions autour…. Mais en fait il y a beaucoup de béton ...
Y'a même une mini tour CN
On m'avait assuré que la vue était plus belle du côté canadien, alors j'avais suivi le conseil et passé la frontière. A peine arrivée au Canada, j'avais réussi à me perdre dans la campagne en suivant plusieurs panneaux "Niagara" de sens contradictoires, sans imaginer un instant que Niagara-Falls, Niagara-on-the-Lake ou encore Niagara river ne menaient pas forcément au même endroit… !
Une fois à Niagara-Falls, je me suis encore perdue entre les buildings, avant d'atteindre enfin le bord du ravin, et tout à coup, devant moi, les chutes ! Contente de voir ça… si on fait abstraction des environs, rien de plus sauvage que ces eaux grondantes et galopantes !
Une première visite-éclair, car je ne suis pas restée plus d'une demi-heure; j'avais encore 4 heures de route à faire dans l'autre sens ! (A ce moment-là je ne me doutais pas que j'habiterais un jour à moins de 100km de là !).
Pour la petite histoire, en repassant la frontière, quand j'ai expliqué au douanier américain que j'étais venue faire du tourisme : "I visited Niagara Falls" , il a secoué la tête en maugréant quelque chose comme: "I don't know this" (Comment ça ? Mais tout le monde connaît les chutes du Niagara, nom d'un petit bouchon ! Serait-ce mon accent ???) . Puis, très suspicieux (j'ai bien vu qu'il ne rigolait pas !) il m'a ordonné d'ouvrir mon coffre… C'est vrai qu'une Française séjournant aux USA, à 400km de là, et visitant un lieu inconnu au Canada, c'est très suspect (Pas nette, cette nana!). J'ai prié pour qu'il n'y ait pas un cadavre dans mon coffre, après tout, je ne l'avais encore jamais ouvert (voiture de location). Il n'y en avait pas, ouf !
Pourquoi ai-je des idées tordues comme ça, me direz-vous ? Parce que, il n'y a pas si longtemps que ça, en me baladant près de chez nous, sur le port de Bronte, je tombe sur cette belle voiture:
Jolie, mais attendez de voir l'arrière ….
Inquiétant n'est-ce pas ? C'est pas moi qui suis tordue, vous voyez...
J'en reviens à Niagara… Ma deuxième visite, bien moins "speed", c'était il y a un an, lors de nos vacances de repérage au Canada quelques mois avant le grand départ. Cette fois, on a pris la journée pour se balader en famille le long du ravin et tirer le portrait des fameuses chutes sous toutes les coutures !
La plus spectaculaire, la Chute du fer à cheval ci-dessus.
Les Chutes américaines et le Voile de la mariée (la petite à droite), avec les USA en arrière-plan.
Le temps était chaud et nous n'avons pas hésité à aller nous mouiller, en habit de schtroumphs:
C'est le brouillard quand on se rapproche.
Malgré le poncho, on finit quand même trempés !
Sortie du brouillard et retour vers l'embarcadère, juste à gauche avant le Rainbow bridge.
Ma troisième visite: il y a quelques semaines, début avril.
Pour une excursion un peu plus "nature", en aval des chutes , il existe des sentiers le long de la rivière Niagara qui réservent quelques belles surprises: fossiles, dédales de roches à escalader, grondement des eaux en furie...
Encore un peu tristounet à cette époque de l'année, plutôt une balade pour l'été ou l'automne...
Environ 1 km plus en amont de Niagara Glen, la rivière vire à 90° et forme un coude bien arrondi appelé "whirlpool" (tourbillon), où les eaux font quelques tours et se déchargent d'un peu de leur énergie avant de reprendre leur course vers le lac Ontario.
C'était dommage de louper l'occasion d'en faire une attraction à sensations:
Un petit tour en téléphérique au-dessus du bouillon ?
Et puis, nouveau virage à 90° avec l'autre visage de Niagara-Falls: Clifton Hill, une sorte de mini-Las-Vegas, une fête foraine permanente sur quelques pâtés de maisons.
Pour un autre point de vue sur les chutes et Clifton Hill, direction la grande roue !
Moins fort en sensation que la balade en hélicoptère, mais bien plus abordable, et une dizaine de tours pour peaufiner les prises de vue...
Beau panorama sur les Chutes américaines et le Voile de la mariée, encore encadrées d'icebergs...
Sur leur droite, de l'autre côté de l'île de la chèvre, les Chutes du fer à cheval (avec, en arrière-plan, la tour du parc aquatique Marineland):
Enfin, si on a un peu de patience, on peut admirer les chutes by-night:
Vive la magie des lumières !
Il existe encore de nombreuses attractions, musées, visites à sensation, ou simples promenades à faire autour des chutes. Il y a l'embarras du choix.
Mais il serait dommage de se limiter à Niagara-Falls, quand on peut poursuivre la rivière par la route jusqu'à l'embouchure, apprécier la majesté du ravin avec les trois ponts qui l'enjambent, découvrir la fin de l'escarpement rocheux et les eaux qui s'assagissent à la sortie du goulot.
Vue sur le pont Lewinston-Queenston et une partie de l'usine hydroélectrique Sir Adam Beck:
La rivière s'étale tranquillement dans la plaine sur les 10 derniers kilomètres:
En suivant ainsi la route pittoresque Niagara Parway, qui longe des propriétés viticoles (autre idée de visite d'un week-end, la dégustation des vins de glace…) on arrive bientôt à Niagara-on-the-lake, réputée pour être l'une des plus jolies bourgades de l'Ontario.
Rive Est, le vieux Fort Niagara à l'intersection de la rivière et du lac Ontario:
Rive Ouest, la ville avec ses rues touristiques, ses bâtiments du début du 19ème siècle bien conservés et ses élégantes vitrines:
On s'est demandés à quoi correspondaient ces drapeaux… alors, direction les pages d'histoire, pour apprendre qu'en 2012, le Canada commémorait le bicentenaire de la guerre de 1812 qui opposa Américains et Britanniques (seconde guerre d'indépendance) et commença à sceller l'unité canadienne.
Niagara-on-the-lake (à l'époque baptisée Newark et capitale du Haut-Canada, devenu l'Ontario) a été fondée en 1781 par des Loyalistes fuyant les colonies américaines. Elle fut incendiée par les troupes américaines lors de leur retrait en décembre 1813. La ville a été reconstruite dès 1814 et nombre de bâtisses ont été soigneusement conservées, ce qui lui permet aujourd'hui d'arborer ce cachet d'antan.
Prochaine visite au pays de Niagara déjà prévue cet été...
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Par LamotteFamily le 20 Septembre 2014 à 14:43
Silence complet dans la maison, juste quelques bruits du chantier voisin qui me parviennent en sourdine… je savoure ce nouveau moment de calme, sans les enfants, après les premières semaines agitées de la rentrée. Parfait pour me replonger dans les souvenirs de vacances.
Mais avant de vous relater nos destinations de l'été, j'aimerais vous parler de la route des vacances qui est déjà en soi un dépaysement pour des yeux européens.
Cet hiver, nous parcourions une campagne figée, blanche et brillante sous le soleil, ou, plus souvent, morne et interminable sous la grisaille. Mais à la belle saison (qui a seulement débuté mi-mai), c'est une verdure opulente, des champs ondulants et des villages remuants que nous découvrions au fil des kilomètres.
Ah! C'est incontestable, les routes sont toutes droites et très longues ! Pas de lacets flânant le long des collines. Ici on trace… au plus court ! Les virages ne servent qu'à contourner les lacs qui se seraient posés sur la trajectoire.
Alors quand la pente devient un peu raide, vite ! le frein-moteur ! (Ah zut ! Avec la boite automatique, ça marche pas aussi bien). J'espère qu'ils déneigent ça en priorité pendant l'hiver.
"Glissade" vers Owen Sound ( baie géorgienne, Lac Huron).
Entre les routes primaires et secondaires, qui forment sur la carte des rectangles de tailles variées, les routes tertiaires finalisent le maillage. Elles s'appellent 1st, 2nd,... 15th Sideroad et leurs perpendiculaires 1st, 2nd, … 15th Line. Pas dans l'originalité, mais au moins on sait qu'on avance.
Quand on emprunte certaines de ces "petites routes", on a l'impression de rouler sur un chemin de terre ! Impossible de voir le bitume en-dessous. Y'en a ou y'en a pas, finalement ?
Si on relève les yeux on découvre le typique paysage ontarien avec:
- la ferme moderne et ses silos en obus, et, un peu à l'écart, la maison du propriétaire, parfois modeste, parfois luxueuse avec pelouse impeccable, colonnades, bassin et même jets d'eau ! Un petit air de villa de Céline Dion! Dans un autre genre, une fois j'ai même vu une petite annonce plantée dans le jardin d'un fermier, à destination des automobilistes (et surtout des conductrices), la traduction serait à peu près: " J'aimerais discuter avec une femme de 35-40 ans, agréable, attentive, ….". Pas eu le temps de lire la suite. Original ! Qui ne tente rien...
L'agriculture semble bien portante. Le sud ontarien très fertile produit presque tout: des céréales (soja, mais, blé, orge…), des fruits (pommes, fraises, raisins…), des légumes (pommes de terre, haricots, citrouilles….), du miel, du vin… Mais le gouvernement trouve tout de même utile de promouvoir ces produits à la télé et dans la presse pour encourager le Canadien à manger local; la concurrence est là, sur les étals du supermarché, où l'on trouve beaucoup de produits des USA et d'Amérique du Sud, et quelques produits européens comme les endives belges ! Mais je vous ferai visiter mon supermarché une autre fois... Si si ! C'est très instructif.
- de temps en temps, une vieille grange de "La petite maison dans la prairie".
- et tiens puisqu'on en parle, les voici, les acteurs de "La petite maison dans la prairie" sur leur charrette.
Mais non, pas de fête costumée ni de tournage dans le coin, pourtant c'est bien ce que j'avais cru la première fois que j'avais croisé des Amish lors d'une autre traversée du sud ontarien en 2013: des femmes en robes longues travaillant la terre, ou bien des hommes empoignant l'araire derrière un cheval. Mais, sur le bord des routes, des panneaux d'avertissement affichant un attelage confirmaient la réalité de ce mode de vie.
Amish ou Mennonites ? Ces deux courants sont des mouvements anabaptistes, issus de la Réforme protestante. Le mouvement mennonite nait en Allemagne et aux Pays-Bas au 16ème siècle sous l'égide de Menno Simons et le mouvement amish en est une branche dissidente fondée par Jakob Amman un siècle plus tard. De nombreuses communautés ont émigré vers l'Amérique du Nord au 18ème siècle.
Ils s'attachent à une vie modeste, se méfiant du progrès technique et de la consommation de masse. Les Amish sont les plus réfractaires à la modernité, notamment les Amish du Vieil Ordre -les plus nombreux- qui refusent l'automobile et l'électricité. Ceux de la photo ci-dessus en sont donc probablement. Et ci-dessous ?
Jeunes Amish en baskets sur un site touristique.
Mais au-delà du choc des cultures, ces communautés sont réputées pour la qualité de leurs produits agricoles. Certains restaurateurs près de chez nous clament haut et fort qu'ils s'approvisionnent chez des Amish ou Mennonites en fruits et légumes "Bio" (ou quasi-Bio), ou cultivés "à l'ancienne". Modernes sans le vouloir… limite Bobo, ces Amish !
J'en reviens maintenant à notre traversée de la campagne ontarienne, après cette parenthèse socio-culturelle.
Ce n'est pas un hasard si au moment où nous doublons cette carriole, nous apercevons des panneaux "Hanover", "Neustadt", "Carlsruhe", "Holstein" et des vaches noires et blanches du même nom... une little Germany ontarienne.
Mais il ne faut jamais bien longtemps avant qu'un drapeau blanc et rouge ne nous relocalise du bon côté de l'Atlantique.
Nous continuons notre route et voyons, plus moderne et frivole, le fameux cinéma drive-in.
Les extravagances ne sont jamais loin non plus, comme ce fauteuil Muskoka XXL, haut comme environ,euh... en échelle locale, ça fait bien trois 4x4 et demi.
Entre les champs, les friches et les bois, s'étendent des pelouses fraichement tondues qui ont plusieurs fonctions : jardins d'agréments, golfs (tous les 10 ou 20 km) ou cimetières.
La haute technologie n'est pas en reste: éoliennes ou panneaux solaires s'invitent aussi régulièrement à la campagne.
Bref, toutes ces petites surprises champêtres, ça fait bien passer le temps, parce que c'est diablement long ces voyages transcanadiens…
Parfois c'est encore plus long, si vous avez le malheur de tomber sur des travaux: vous ne savez jamais combien de temps vous allez rester coincés, que ce soit sur une route provinciale ou sur une autoroute. Nos visiteurs estivaux se souviendront longtemps d'un ralentissement d'une heure trente à la nuit tombée sur la Queen Elisabeth Way au retour de Niagara !
De temps en temps vous tombez sur des routes barrées mais pour la déviation, il va falloir se débrouiller tout seul ! D'autre fois c'est le préposé à la circulation qui vous indique "Je vous conseille de faire demi-tour, ça va être long...". Ah bon !
C'est valable en Ontario comme au Québec. Est-ce la faute à pas de chance, ou sont-ils vraiment mal organisés à la Direction des routes ?
2 commentaires -
Par LamotteFamily le 28 Septembre 2014 à 00:08
Fin juillet nous avons fait découvrir la pointe de la Péninsule Bruce à nos visiteurs estivaux.
A partir de Tobermory, nous rejoignons à pied le Centre d'accueil du Parc. Des agents nationaux accueillent les visiteurs, les guident vers les sentiers et prodiguent des informations autour d'ateliers pédagogiques: ce jour-là, les petits mammifères forestiers et l'art d'allumer un feu avec trois bouts de brindilles. Pas étonnant, on trouve toujours des expositions magnifiques et un accueil hyper pro dans ces établissements.
Du haut de la tour d'observation, même un jour gris, la vue sur la forêt est fantastique !
On aperçoit le ferry Chi-Cheemaun qui vient d'arriver de Manitoulin Island. Il fait la navette quatre fois par jour en été. Chi-Cheemaun signifie Grand canoë en Ojibwe, la deuxième langue autochtone du Canada après la langue Cri.
Il y a quelques sentiers dans cette enclave continentale du Parc marin de Fathom Five. Nous faisons l'aller-retour jusqu'à Little Dunks Bay (la baie des petites trempettes) en moins d'une heure.
La vue est bouchée, rien à voir si ce n'est une famille de Harles huppés:
Comme la dernière fois nous poursuivons jusqu'au Parc National de la Peninsule Bruce, quelques kilomètres plus au Sud, pour une belle randonnée de 2 heures entre Cyprus Lake, Horse Lake et Marr Lake.
Quelques découvertes en chemin:
- une Epipactis helleborine (orchidée):
- notre premier serpent ! Peut-être une Couleuvre tachetée ou une Couleuvre fauve de l'Est, deux espèces communes du Sud de l'Ontario, mais tout de même protégées:
- une autre bête immobile, quoique… on jurerait qu'elle va bouger !
Le point phare de la balade est la baie d'Indian Head ou les jeunes campeurs affluent l'été pour piquer une tête dans les eaux cristallines de la baie géorgienne.
Ci-dessous le profil de l'Indian Head. Y'a même la coiffe de plumes.
Derrière la tête d'Indien et au pied de la falaise, une vaste grotte que l'on peut atteindre assez facilement en crapahutant dans les rochers. Mais un peu trop aventureux pour les petites jambes de notre troupe.
Sur la plage suivante, Boulder Beach, plusieurs cairns ou plutôt des Inukshuk. Cet empilement de pierre est un grand classique de l'art autochtone que l'on retrouve évidemment sur tous les sites touristiques canadiens (tout comme le Dreamcatcher dont je vous parlerai un autre jour).
L'Inukshuk, dans la culture inuit, représente un être humain et sert traditionnellement de point de repère; il jouait aussi un rôle dans la chasse au caribou, faisant office d'épouvantail pour canaliser les animaux vers un cul-de-sac.
On avait déjà vu des minis Inukshuk dans les vitrines de Niagara Falls:
La suite au prochain épisode...
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Par LamotteFamily le 29 Septembre 2014 à 17:19
(Suite et fin de notre escapade estivale a Bruce Peninsula.)
Bye bye Tobermory ! Embarquement pour un paradis flottant, Flowerpoint Island !
Sur le trajet nous dépassons un des cailloux boisés qui jalonnent le Parc marin de Fathom Five :
Flowerpot Island en vue ! Cette fois la navette nous fait contourner l'île par l'Ouest...
… l'occasion de s'offrir un nouveau- et idyllique - point de vue sur les cabanes des gardiens de phare, aujourd'hui habitées par des volontaires, les Amis de Fathom Five.
Et juste après, voici le phare. Une simple structure métallique habillée des couleurs locales, qui a remplacé en 1969 le phare d'origine édifié en 1897.
Apparaissent ensuite les pots de fleurs, toujours à leur poste.
Celui-ci ressemble plus à un garde canadien qu'à un pot de fleur, vous ne trouvez pas ?
Un garde national à Ottawa
Nous voici à terre, en marche vers le phare.
Après le casse-croute, petite trempette (comment on dit déjà ? Ah oui, little dunk !) pour les courageux (pas moi !). L'eau est à peine à 20 degrés.
Après la trempette, la grimpette vers le phare, sentier mi-suspendu-mi-accroché aux rochers et aux arbres, charmant !…
Un des volontaires un peu fatigué !
De retour a Tobermory, nous contournons le phare de Big Tub pour aller (re)voir les deux épaves de vieux gréements fond de l'anse.
Un vague aperçu de l'épave du Sweepstakes, ci-dessous...
...mais vous pourrez mieux en profiter en jetant un oeil sur ce site: épaves de Big Tub Harbour
The City of Grands Rapids, qui a brûlé en 1907 dans le port de Tobermory, et a été déplacé au fond de cette anse pour éviter la propagation de l'incendie. On en voit les restes à fleur d'eau.
Le Sweepstakes, naufragé en 1885 au large de Cove Island alors qu'il convoyait du charbon, est au centre de l'anse sous quelques mètres d'eau. Une aubaine pour les plongeurs !
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