• Nous voilà partis à la découverte de Montréal après notre séjour dans les monts des Laurentides...

    En chemin nous avons fait un petit détour par le parc national d'Oka, mais je vous en parlerai dans un prochain article.

     

    Bon, autant vous le dire tout de suite, l'hiver n'est pas la meilleure saison pour visiter Montréal, surtout avec de jeunes enfants ! 

    Verglas sur les trottoirs, froid polaire, petits pieds qui jouent un moment dans la neige avant de déclarer forfait…Dur dur le tourisme urbain en cette saison !

    Montréal

     

    C'est pour ça qu'on a juste fait un coucou de loin au Mont-Royal ! Malgré un temps dégagé, parfait pour profiter d'une vue panoramique sur la ville, on a vite rebroussé chemin: beaucoup trop ambitieux à pied, ce sommet ! Ce sera pour notre prochaine visite en une saison plus clémente….

    Montréal  

     

    Nous avons évidemment mené un bout d'exploration à l'abri de la fameuse ville intérieure (le RESO), qui est le plus long complexe souterrain au monde avec ses 30 km de couloirs interconnectés desservant des stations de métro, des centres commerciaux, des immeubles de bureaux ou des bâtiments publics.

    --> Plan de la ville intérieure

    Montréal

    Montréal

    Mais nous sommes vite remontés parce que, même par -15°C, le bon air pur nous manquait et nous n'avions pas vraiment de shopping à faire.

    D'un point de vue architectural, pas de grosse surprise dans la ville extérieure: les édifices sont très carrés, même si quelques clochers soulagent cette austérité, comme celui du marché Bonsecours, abritant des petites boutiques chics qui mettent en valeur le made in Canada (cuirs, fourrures, art inuit…), ou celui de la basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde, qui, en dépit de son nom pompeux, semble perdue dans l'ombre des immeubles voisins, mais dans laquelle on découvre avec plaisir des rondeurs, courbes et couleurs qui réchauffent davantage que l'air pulsé des galeries marchandes.

    Montréal

    Le centre ville depuis le vieux port.

     

     

    Montréal

    La fameuse rue Sainte-Catherine, une incontournable pour le shopping (non merci, pas pour cette fois…)

     

    Montréal

     La rue Saint-Paul, ses galeries d'art, ses restaurants et pubs (oui, ça, on y va !)

    Notez le drapeau du Québec en bleu et blanc

     

    Montréal

    Montréal

    L'imposant édifice Sun Life, un fief de la Finance.

     

     

    Montréal  

    Le marché Bonsecours 

    Montréal  

    Une petite fourrure ?

     

    Montréal

    Montréal

    La basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde

     

      

    On a aussi apprécié le charme vintage de la ville, vieille brique et ferronnerie...

    Montréal

    Montréal

     

    les quais aménagés pour la balade,

    Montréal

    La tour de l'horloge avec le pont Jacques-Cartier en arrière-plan

     Montréal La patinoire naturelle dans un des bassins du port (bassin Bonsecours), en cours d'entretien.

    Montréal

    Au milieu de ce bassin, le parc Bonsecours où se trouve une deuxième patinoire (artificielle cette fois).

     Et même sur les cheminements on peut glisser, tant le verglas est épais !

     

    les rues résidentielles bien sages, avec leurs escaliers extérieurs (typiques de Montréal à ce qu'il paraît).

    Montréal  

    Montréal

    Montréal

    Un peu d'excentricité par ci par là !

     

    Et, hiver oblige, on a beaucoup profité de la ville nocturne et de ses superbes illuminations, un vrai musée à ciel ouvert:

    Montréal

    Montréal

    L'hôtel de ville

    Montréal

     La place Jacques Cartier surplombant le Vieux Port

    Montréal

    Le Palais des Congrès

     

     

    Montréal

    Le quartier des Arts

     

     

    Et voici notre coup de coeur: une petite cure de luminothérapie sur la place des Festivals…

    Quésaco?

    Montréal

     

    C'est un grand champ de fleurs artificielles au coeur de la cité enneigée, habité d'une ambiance hyper-zen … On oublie quelques instants le froid qui nous pique les joues pour goûter à la douceur de ces chaudes lueurs ...

    Montréal

    Montréal

     

    La magie nous accompagne encore un moment sur le chemin du retour, faisant apparaître de jolies fresques lumineuses sur les façades … Bravo et merci aux artistes ! 

    Montréal  

    Hormis ces Montréalais invisibles qui nous ont fait rêver, ceux que nous avons rencontrés en chair et en os nous ont spécialement épatés par leur bilinguisme parfait (rien à voir avec les Ontariens qui ont oublié le français dès la sortie de l'école), passant d'une langue à l'autre en un clignement d'oeil, et aussi par leur sens de l'accueil, leur calme et leur courtoisie.

    C'est donc sans surprise que, lorsque nous sommes rentrés du feu d'artifice dans un métro bondé mais sans aucune bousculade, les seuls individus éméchés et bruyants étaient, je vous le donne en mille, trois étudiants français, dont un breton ...

    Ah oui, le feu d'artifice… On l'apprécie encore davantage ici puisqu'on l'attend pendant des heures interminables dans un froid polaire… Un Gaspésien (habitant de la péninsule de Gaspésie au Nord-Est), croisé sur la place Jacques Cartier, entendant notre accent "pas du coin" et nous voyant grelotter, nous questionne et finit par nous donner son truc: "Allez en bas, dans la foule… il y fait très chaud ! ". Elémentaire ... la chaleur humaine !

     

    Couleurs de Nouvel An à Montréal

     


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  • Quand on est sur la route des vacances, on aime bien s'arrêter manger dans un coin sympa, et si possible un coin nature.

    C'est pourquoi, sur le chemin de Montréal, alors que midi approchait, nous avons viré à l'ouest vers la première tâche verte indiquée sur la carte: une chance, un parc national à deux pas de la métropole !

    C'est un indien Algonquin qui aurait donné son nom à la bourgade d'Oka, nom qui signifierait "poisson doré".

    Avant d'atteindre l'entrée du parc, nous passons devant une fromagerie: le fromage d'Oka y est confectionné selon la recette originelle du frère Alphonse Juin, arrivé ici avec ses compagnons Trappistes en 1881 ; ils fondèrent une abbaye, à l'époque une grosse cabane en bois, avec vue sur le lac des Deux-Montagnes, qui a été plusieurs fois déplacée, détruite, reconstruite, puis finalement revendue. Les moines sont allés s'installer ailleurs. Le fromage est resté. 

    Depuis, on l'a repéré dans notre supermarché habituel, et on l'a gouté bien sûr. Bien parfumé à la bouche et au nez ... C'est un fromage à pâte pressée semi-ferme. Né en 1893, il est considéré comme le plus  ancien fromage du Québec !

    Le parc national d'Oka en blanc XXL

    Mais revenons à notre parc: en cette saison la partie boisée n'est pas très praticable ni très hospitalière; nous l'avons traversée en voiture pour rejoindre la limite sud, sur la rive du lac des Deux-Montagnes: parfait pour une balade revigorante. 

    Le parc national d'Oka

    Merveilleux paysage immaculé et silencieux qui s'étend devant nous (150 km² d'espace lacustre !), et qui nous fait vite oublier nos couches, sous-couches et sur-couches de vêtements, indispensables pour supporter le froid saisissant  (autour de -15°C en absolu, mais sûrement deux fois moins si l'on tient compte des courants d'air qui nous enserrent les cuisses dès l'ouverture des portières !).

    Le parc national d'Oka

      

    C'est aussi un paradis des sports de glisse que nous découvrons : 

    - le kitesurf (le cerf-volant) et le windsurf (la planche à voile) sur glace:

    Le parc national d'Oka

    - le ski de fond:

    Le parc national d'Oka

    - la glissade 100% glace que l'on a pu essayer; vitesse garantie !

    Le parc national d'Oka

     

    Après le déjeuner à la cafétéria du lac, une petite pause méditation face à cette immensité blanche et bleutée …

    Le parc national d'Oka

    Oui mais pas trop longtemps… le corps à ses raisons que la méditation ignore… car le soleil ne suffira pas à nous réchauffer. En route vers la grande ville ! Vous connaissez déjà la suite...


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  • Dimanche nous sommes allés faire un tour au Maple syrup festival (festival du sirop d'érable) qui se tient jusqu'à la fin mars au parc provincial de Bronte Creek, tout près de chez nous.

    Car la grande saison du sucre d'érable a commencé !… Ou presque...

    Nous voici pénétrant dans l'érablière, où l'on apprend que la sève nouvelle commence tout juste sa fulgurante ascension vers les bourgeons et que les acériculteurs vont entrer en action, et ce jusqu'à l'apparition des feuilles en avril. Il leur faudra récolter environ 35 litres d'eau d'érable pour obtenir 1 litre de sirop (2,5% de sucre seulement, pourtant c'est un taux très important pour un arbre… Evidemment, sinon on aurait déjà tous goûté au sirop de chêne ou au sirop de tilleul… mais on doit se contenter d'une petite tisane...)

    En réalité, les conditions requises pour que débute le phénomène, c'est une alternance de gel (la nuit) et dégel (le lendemain) sur plusieurs jours consécutifs.

    Pour l'instant il fait encore un petit -7°C ce dimanche après-midi ensoleillé… Tant pis, on va faire comme si...

    Première étape: trouver un érable à sucre (Acer saccharum, de préférence, mais acer nigrum ou même acer rubrum pourront faire l'affaire). Euh… sans les feuilles, je ne saurais pas vous dire comment on reconnaît l'érable…. Sans doute à son écorce et à son port (je vais réviser)...Passons directement à la deuxième étape.

    Deuxième étape: si l'arbre a un diamètre de plus de 25 cm (45 ans passés, assez robuste pour ne pas trop souffrir des saignées consécutives), on est autorisé à percer l'écorce et on y place un bec et un seau pour y récolter la sève (méthode artisanale, forcément).

    Festival du sirop d'érable

    Ah oui, on s'y croirait vraiment !

    Festival du sirop d'érable

    Festival du sirop d'érable

    Marrants ces petits seaux accrochés aux arbres !

    Festival du sirop d'érable

     On vérifie, on ne sait jamais !… Meuh non! Rien qu'un fond d'eau glacée, pfff !

    Troisième étape: faire bouillir la sève en plusieurs temps pour concentrer le sucre. La méthode ancestrale est celle des trois marmites. Ici on l'a vue en extérieur, mais habituellement c'est dans la cabane à sucre, bien sû(c)r !

    Festival du sirop d'érable

    Festival du sirop d'érable

    Mmmh ! Ca commence à se teinter joliment.

    De nos jours, les marmites ont été remplacées par des évaporateurs; les premiers modèles ressemblaient à cela:

    La saison du sucre est arrivée !

    Il y a aussi la méthode du bûcheron perdu au fond des bois et qui n'a rien emporté pour le goûter (pas trop prévoyant, le bûcheron !). Heureusement qu'il est malin: il perce un érable, récupère la sève dans une bûche creusée et la fait bouillir avec une pierre tout juste sortie du feu pour se faire une petite sucette, parfaite pour le goûter !

    La saison du sucre est arrivée !

     

    La saison du sucre est arrivée !

    La saison du sucre est arrivée !

     

    Quatrième étape: filtrer et conditionner le sirop ou le concentrer encore pour en faire une pâte ou des cristaux. Ainsi, jusqu'au milieu du 19ème siècle, le sirop d'érable a servi de sucre aux canadiens, avant d'être détrôné par le sucre de canne devenu alors plus économique. 

    Cinquième étape: déguster !

    - en sucette instantanée, fabriquée à la tire: on verse du sirop chaud directement sur la neige, on roule avec un bâton, et y'a plus qu'à goûter!

    - en bonbon, en beurre d'érable (à tartiner), en biscuit ou en simple coulis sur un pancake...

    Au festival du sirop d'érable

    Je commence à comprendre pourquoi, à une certaine époque, je n'avais pas apprécié le sirop d'érable: j'avais dû gouter à la version la plus concentrée dans un gâteau !

    Voilà, il ne nous reste plus qu'à visiter une cabane à sucre pour parfaire notre culture culinaire canadienne...


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  • Nous avons profité du long week-end de Pâques pour nous échapper à nouveau (ici c'est le Good Friday qui est férié, quant au Easter Monday, en Ontario il est travaillé, sauf pour les écoliers). 

    Le Nord est encore partiellement enneigé, alors direction le Sud-Ouest et les rives du lac Erié. On devrait avoir plus chaud là-bas !

    Morne campagne ontarienne en cette fin d'hiver ! Des champs tout plats, ternes et détrempés, des fermes délabrées, des bourgades fatiguées,… la route est bien longue jusqu'à notre première destination, le parc provincial de Long Point. 

    Long Point Peninsula

    Nous approchons enfin de la presqu'île de Long point, qui s'étire vers l'Est sur 40 km. Seul le premier tiers est accessible au public, à pied ou par la route. La pointe Est, gardée par un phare, l'est aussi, mais seulement en bateau.

    Ci-dessous, le parc provincial est matérialisé par la petite tente noire, pour son terrain de camping. 

    Far South-West

    source: Canada Topo Maps

     Le centre de la péninsule appartient à une compagnie privée (un genre de réserve de chasse) et la partie Est abrite une réserve de biosphère classée à l'UNESCO.

    Mauvaise surprise à l'arrivée: le parc est fermé aux véhicules; sans doute un peu tôt dans la saison, à moins que ce ne soit dû aux travaux d'aménagement en cours; nous parcourons à pied quelques centaines de mètres  pour rejoindre la plage, derrière la dune, avec notre pique-nique…

    Deuxième mauvaise surprise, c'est un paysage froid et empreint de mélancolie qui nous accueille: un ciel gris, une multitude de petits icebergs flottant sur une étendue d'eau immobile…

    Vraiment idéal pour une aquarelle, un peu moins pour un pique-nique de Pâques, tant pis ! 

    Far South-West  

    Les enfants y trouvent quand même leur compte: du sable fin, des vieux troncs, il n'en faut pas plus pour les occuper.

    Far South-West

    Far South-West

    Ah, un petit signe de printemps, tout de même ! 

    Far South-West

    Avant de repartir (le ciel bleu arrive enfin…), nous rencontrons un ancien phare de bois, devenu propriété privée. Bizarre, là où il se trouve, il aurait été de peu d'utilité pour les embarcations au large, puisqu'il est caché à 100 mètres derrière la dune… ?

    Far South-West

    En réalité il se trouve à l'endroit d'un ancien chenal, comblé à présent, et qui lui a donné son nom de "Old Cut lighthouse". Par ce passage, bien en amont de la pointe, les petits vaisseaux en partance pour l'Ouest pouvaient gagner un précieux temps pour sortir de la baie.

    Nous quittons Long Point en longeant les marais.

    Far South-West

    Far South-West

     

    Port Burwell

    Au hasard de notre route vers l'Ouest, nous nous arrêtons dans ce petit port encore endormi dans la fraîcheur de fin d'hiver. Le front de lac ne nous retient pas, mais en remontant vers le village, sur le coteau, nous passons devant un nouveau phare remarquable.

    Far South-West

    Celui-ci est encore en fonctionnement; d'ailleurs, d'après le panneau touristique, c'est l'un des plus vieux phares en bois encore en activité… Formidable, mais je suis prête à parier que le prochain phare que l'on trouvera sera lui aussi "l'un des plus quelque-chose" du Canada !

    Vous avez dû remarquer, il y a si peu de vieilles pierres ici que ce sont les vieilles planches qui suscitent l'émotion !

    Et le toit de la cabane du gardien est évidemment fait de bardeaux :

    Far South-West

    Et puis, deuxième trouvaille, un peu plus incongrue, dans ce bourg: un sous-marin de la guerre froide ! (la visite ne nous a pas tentés, mais on a peut-être eu tort ?)

    Far South-West

     

    Port Dover

    Puisqu'on parle de ports, je remonte le temps pour évoquer celui-ci, situé plus à l'Est sur les rives du lac Erié, entre Long Point et Fort Erié (situé à la naissance de la rivière Niagara). Nous n'y sommes pas descendus au week-end de Pâques, mais nous y étions passés il y a près d'un an, lors de notre première virée canadienne de repérage, en mai 2013. Un joli coin (le temps était estival en plus) avec la plage, la jetée et un authentique port de pêche.

    Au contraire du lac Ontario, qui reste très pollué, le lac Erié s'est vu repeuplé de nombreuses espèces aquatiques depuis les années 80, grâce à des mesures écologiques draconiennes; il est aujourd'hui le réservoir à poissons le plus exploité des Grands Lacs. On y trouve principalement des perches, brochets, mais aussi le poisson-castor, un poisson "bien dzi" comme on pourrait dire en prenant l'accent québécois.

     

    source: Ministère des richesses naturelles de l'Ontario

      Far South-West

    Far South-West

    Far South-West

    Ici le mobilier urbain rend fréquemment hommage aux disparus … (Une bonne idée pour le financer !)

     

    London

    En fin d'après-midi, nous remontons de 30 kilomètres dans les terres vers notre hôtel situé à London, autrement dit Londres.

    Ce n'est pas la première ville "anglaise" que nous retrouvons ici; il y a aussi Cambridge et Oxford… et sûrement plein d'autres. Côté français, à moins d'une heure de là il y a aussi un petit Paris, comme au Texas.

    Sur la route, nous passons à Saint-Thomas, une cité connue pour son musée du chemin de fer. L'ancienne gare est particulièrement imposante:

    Far South-West

    Mais l'histoire du rail à Saint-Thomas est marquée d'une page noire: en 1885, l'éléphant-star Jumbo fait une tournée en Amérique du Nord pour le cirque Barnum, après avoir séjourné aux zoos de Paris et de Londres (je parle des villes européennes, cette fois) ; et le 15 septembre, il est en transit à la gare de Saint-Thomas . Hélas, à la suite d'une probable erreur d'aiguillage, le pachyderme est happé par la locomotive d'un train de marchandises. Le choc lui est fatal.

    La dépouille de l'animal continue de voyager après lui: son squelette est au Musée d'histoire naturelle de New York, et son corps empaillé - dont il ne reste plus que la queue, suite à un incendie - a rejoint le musée Barnum à l'université de Tufts dans le Massachussetts.

    Mais son âme hante toujours Saint-Thomas, qui a fait ériger une statue à son effigie à l'occasion du centenaire de sa mort:

    Les rives du lac Erié

    source: http://www.internetmonk.com

     

    Je ferme la parenthèse pour m'en retourner à Londres, Ontario.

    Le centre ville de Londres est très aéré et d'une grande variété architecturale. La balade y est agréable en cette fin d'après-midi ensoleillée.

    Far South-West

    Far South-West

    Far South-West

    La cathédrale catholique Saint-Peter

    Far South-West

    La cathédrale protestante Saint-Paul.

    Far South-West

    Le siège d'une compagnie d'assurances.

    Je confirme que la fête nationale, c'est le 1er juillet, en revanche, le patriotisme, c'est toute l'année !

     

    Far South-West

    Le parc Victoria

     

    Périple sur les rives du lac Erié

     

    Far South-West

    Périple sur les rives du lac Erié

    Périple sur les rives du lac Erié

    Far South-West

    A deux rues du centre ville, une belle rivière sauvage, qui s'appelle… devinez un peu ???

    Far South-West

    La Tamise bien sûr !

    Et puis quoi encore ? Ah oui, le marché central s'appelle Covent Garden.

    On s'est arrêté là sur le jeu des ressemblances, mais il y en a sûrement d'autres. 

    Le lendemain, avant de poursuivre notre périple vers l'Ouest, nous faisons halte au parc de jeu de Storybook qui ouvre exceptionnellement pour la chasse aux oeufs, la vraie saison débutant en mai.

    Far South-West

    Far South-West

    Far South-West

    On n'échappe pas au tour de manège-éléphant ...

     

    Leamington

    Nous filons sur l'autoroute 401 en direction de Windsor (Ah oui, j'avais oublié cette anglaise-là!), séparée de l'américaine Détroit par la rivière-frontière du même nom; mais nous bifurquons avant, vers la cité de Leamington,  la "capitale canadienne de la tomate" ! On aperçoit en effet de nombreuses serres à l'approche de l'agglomération, sans oublier la filière de transformation:

    Far South-West

    L'usine Heinz de Leamington produit du ketchup et des aliments pour bébés.

    Notre hôtel est charmant et très bien placé, juste en face de la promenade du port et du débarcadère du ferry qui dessert Point Pelee Island.   Pour une fois, ça nous change des chaînes hôtelières sans personnalité en périphérie urbaine (mais si simples à trouver).

    Far South-West  

    Nous profitons de cette belle fin d'après-midi pour nous dégourdir les jambes et admirer la vue.

     Far South-West

    Far South-West

    Far South-West

    Far South-West

    Encore un phare en bois reclus, encerclé par les bungalows d'été.

    Far South-West

    Pour le dîner nous décidons de goûter le bon poisson du lac Erié dans un petit restaurant coincé entre dunes et marais, situé sur la route de la Pointe Pelée.

    Nous commandons la "yellow perch" qui est servie avec des "pickerel" (un mot un peu fourre-tout qui désigne soit du brochet, soit une autre perche). Déception à l'arrivée du plat: tout est pané, façon Fish and chips ! C'est bon, mais on aurait préféré goûter le poisson nature.

     

    Point Pelee Peninsula

    Dernier jour d'exploration; le parc national de la Pointe Pelée couvre toute la péninsule; cette fois-ci nous pouvons entrer en voiture, et heureusement, car nous comptons bien aller jusqu'au point le plus méridional du Canada continental, 15km plus bas !

    Les rives du lac Erié

    source: Wikipedia

    Terminus au parking du centre d'accueil des visiteurs, 2 kilomètres avant notre but. Nous y découvrons une exposition sur la faune et la flore locale. Cette région est une zone écologique de rang mondial classée à l'UNESCO.

    Une employée du parc met à jour la carte des oiseaux migrateurs observés sur la presqu'île ces dernières 48h, dont le pygargue à tête blanche, que l'on connaît depuis notre visite au zoo de Toronto, et la paruline, un passereau typiquement nord-américain…. Formidable ! On a pensé à prendre les jumelles et le méga-zoom de l'appareil photo ! 

    Découvrez les rives du lac Erié

    La paruline du Canada - source: Wikipedia 

    Tiens, c'est drôle ! On est tellement au Sud qu'il y a même des cactus (menacés, de surcroît)!

    Les rives du lac Erié

    Evidemment, en cette saison ça ne ressemble à rien, mais voyez-les ci-dessous dans leur plus bel atour:

    Les rives du lac Erié

    On découvre également l'histoire du parc: à sa création au début du 20ème siècle, les habitants sont encouragés à quitter la péninsule pour le continent; cependant le règlement du parc reste laxiste et les maisonnettes repoussent encore plus nombreuses dans les années 60… avant que le gouvernement ne prenne des mesures radicales dans les années 80 (expropriations, destructions). Cela fit beaucoup de mécontents à l'époque, mais les animaux sauvages et les touristes du 21ème siècles disent merci...

    Il subsiste tout de même une maison ancienne, la propriété des Delaurier (une famille québécoise venue s'installer sur ces terres à partir de 1850), dernier témoignage de la vie des pionniers du 19ème siècle sur la presqu'île:

    Découvrez les rives du lac Erié

     

    Allez, maintenant, on embarque dans la navette écologique, et cap au Sud !

    Les rives du lac Erié

    Au bout de la route, il reste encore quelques centaines de mètres à parcourir à pied …

    Ce bout du monde se mérite !

    Découvrez les rives du lac Erié

    Nous y voici:

    Les rives du lac Erié

    Je vous l'accorde, rien de très impressionnant: la plage se termine en arc de cercle à environ vingt mètres du couvert végétal.

    En raison d'une forte houle, aucune trace de cette longue flèche qui affleure très loin dans le lac en période de basses eaux, comme on peut le voir sur la toile dès que l'on recherche "Pointe Pelée".

    J'aurais bien aimé voir çà !

    Découvrez les rives du lac Erié

    source: Wikipedia

     

    Un banc de sable à géométrie variable ! Si ce n'est pas une aiguille, c'est un crochet:

    Découvrez les rives du lac Erié

    source: culture.windsor-essex.info

     

     La plage s'étale confortablement sur le flanc Est de la péninsule...

    Découvrez les rives du lac Erié

    … tandis que, côté Ouest, la rive a été consolidée par des rochers, ce qui a permis aux arbres de s'installer pour fixer le terrain.

    Découvrez les rives du lac Erié

    Mais où sont donc les oiseaux migrateurs tant attendus ?

    On aperçoit quelques canards et rapaces, mais d'un peu trop loin...

    Il y a ce petit oiseau que je n'ai pas réussi à identifier (est-il de la famille des parulines ?):

    Découvrez les rives du lac Erié

    Celui-ci est probablement un quiscale (commun ou doré ?):

    Découvrez les rives du lac Erié

    Un autre, déjà rencontré ailleurs, le carouge à épaulettes:

    Découvrez les rives du lac Erié

    Nous continuons la balade en empruntant différents chemins et passerelles répartis le long de l'unique route d'accès.

    Découvrez les rives du lac Erié

    Le sentier sylvestre, dans une forêt marécageuse.

    Découvrez les rives du lac Erié

    Le sentier du marais, à fleur d'eau.

    Découvrez les rives du lac Erié

    Découvrez les rives du lac Erié  

    Allez, bye-bye les cactus et parulines, c'est l'heure du retour vers l'Est…

    On à hâte de retrouver notre cher lac tout pollué ! (mais il est quand même joli…) 


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  • Le jour de la Reine (lundi 19 mai: Victoria Day) nous a permis de faire le pont et de partir camper dans le parc national des îles de la baie géorgienne, sur le lac Huron. 

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Cette zone compte environ 30000 îles, mais seules quelques-unes font partie du parc national, dont la plus grande, l'île Beausoleil, sera notre destination (la grande île en vert foncé ci-dessus; les zones en rose sont des réserves indiennes; les zones en jaune pâle sont des parc provinciaux).

    Beausoleil provient du nom de son "découvreur", Louis Beausoleil, un trappeur canadien francophone installé ici en 1819.

    Pour atteindre l'île, nous empruntons la navette du parc, le Day Tripper, à partir du petit port en cul-de-sac de Honey Harbour.

    Attention, les agents ne sont pas autorisés à transporter de l'alcool, veuillez tout planquer au fond des sacs ! De plus, nous apprenons qu'il est interdit d'en consommer le jour de la Reine et les dix jours qui le précèdent dans tous les parcs nationaux ! Un anniversaire bien sobre !

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Les enfants posent devant les deux navettes. Nous prendrons celle de droite. 

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Les bagages partent dans cet autre canot.

    Excursion nature à Beausoleil Island

    15h: c'est parti pour un slalom entre les rochers, investis par les cormorans, et les îles, toutes construites dès qu'elles font plus de 100 mètres carrés. 

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Excursion nature à Beausoleil Island 

    De quoi inviter plein d'amis pour une farniente au bord de l'eau !

     

    Un quart d'heure plus tard, nous atteignons le débarcadère de Cedar Spring, notre campement. Pas question de rester sous tente avec des températures encore trop fluctuantes,  surtout avec les enfants: j'ai réservé une cabane en bois ! Rien de tel pour une expérience 100% Canada!

    Cabanes à l'horizon ! Est-ce que la nôtre est par là?

    Excursion nature à Beausoleil Island 

    Oui, c'est celle de droite.

    Nous prenons possession du chalet Nahanni, "la maison cabane" pour les enfants, ou encore "la tente en bois confort +++" : kitchenette avec frigo et eau courante, électricité et chauffage d'appoint, bidons d'eau potable, deux chambres, une véranda protégée par des moustiquaires, une terrasse avec l'incontournable barbecue au gaz et un petit brasero pour le fun.

    Quant au petit coin et à la douche, c'est ... comme au camping, à l'îlot sanitaire bien sûr !

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Bon alors, qui c'est qui dort en haut?

    Excursion nature à Beausoleil Island

     Mmmh ! Ça sent bon le bois !

    J'ai un petit faible pour les robustes fauteuils de la véranda:

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Excursion nature à Beausoleil Island - J1

     Quelques minutes de repos pour savourer la sérénité de notre nouvel environnement ….

    Excursion nature à Beausoleil Island - J1

    … avant de rechausser nos baskets: le temps nous est compté,  il est temps de partir en exploration... 

    L'île est un terrain parfait pour la randonnée: elle s'étire sur 8 km du Nord au Sud, sur 1.5km de large; elle est inhabitée, totalement rendue à la nature et aux campeurs.

    source: site web de Parks Canada - http://www.pc.gc.ca

    Première balade ce samedi soir: la pointe Beausoleil, à l'extrême Sud, qui nous fait traverser des landes et bois humides (on sent que le niveau du lac n'est pas loin sous nos pieds) parsemés de parterres de fleurs lumineuses. Nous percevons les martèlements des pics au loin dans les arbres, et croisons quelques petits suisses à peine sauvages (mais non comestibles !)  sur le bord du chemin.

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Le Tamia ou Suisse, un cousin de l'écureuil:

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Nous voici à la pointe. Pas de plage, pas de rochers, juste un abri à pique-nique, une prairie humide et d'autres rivages à l'horizon.

    Excursion nature à Beausoleil Island - J1

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Au retour nous passons par le cimetière, dernier témoin de la communauté qui a vécu ici pendant un siècle et demi.

    Amérindiens et colons français cohabitèrent sur l'île jusque vers 1950, avant d'être chassés à la création du parc national. Les autochtones ont notamment rejoint la réserve indienne de l'île Christian, un peu plus à l'Ouest.  

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Maintenant il est temps de tester ce fameux barbecue qui est un basique du mobilier de jardin des Canadiens ! Apéro-soda, pour honorer Sa Majesté… puis côte-de-boeuf-grillée-salade, sur la terrasse, avec un bon pull quand même...

    Excursion nature à Beausoleil Island

    Nous profitons des derniers rayons du soleil sur la baie, avant de nous enfermer au chaud pour la nuit.

    Excursion nature à Beausoleil Island - J1

    Excursion nature à Beausoleil Island - J1

    Zénitude parfaite...

    Excursion nature à Beausoleil Island - J1

     

     

    La suite au prochain article...

     

     NB: je mettrai également en ligne un article dédié à la faune et à la flore de l'île, car il y a de quoi raconter !

     

     


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